Le taux de participation aux prochaines législatives va-t-il suivre la forte hausse de demandes de procuration ?
19 juin 2024 à 16h19 par Lucas Pierre
Le taux de demandes de procurations explose en ce début de campagne électorale éclair pour les élections législatives. Mais cela veut-il dire que la participation sera en hausse ?
La campagne électorale pour les prochaines législatives se poursuit. Avec un nombre important de demandes de procurations. Le ministère de l’Intérieur en recense plus de 700 000 entre le lundi 10 et ce mardi 18 juin, à un peu plus d’une semaine du premier tour. c’est bien plus qu’en 2022 à la même période.
Est-ce synonyme d’une forte augmentation de la participation pour les élections législatives anticipées ? Pas forcément. En 2022, lors du dernier scrutin pour élire nos députés à l’Assemblée nationale, le nombre de procurations avait atteint environ 1 million de demandes. La plupart des électeurs s’y étaient pris, comme souvent, au dernier moment, et malgré ça, le taux d’abstention était une nouvelle fois très élevé, battant même des records pour la 5ème République.
Campagne électorale éclair, vacances scolaires…
D’autres paramètres permettent aussi d’expliquer ce nombre important de demandes en si peu de temps. Notamment la rapidité, assez inédite, de la campagne électorale qui va durer seulement deux semaines au total. Il est donc nécessaire pour les personnes ayant déjà prévu de ne pas être à proximité de leur bureau de vote pour le premier tour de faire une procuration dans les plus brefs délais.
Il y a aussi le second tour des législatives, qui aura lieu pour rappel le dimanche 7 juillet prochain, c’est-à-dire en pleine période de vacances scolaires. On imagine assez aisément que de nombreuses familles avaient déjà prévu leurs vacances.
Malgré tout, on peut aussi imaginer une participation plus importante cette fois-ci. Compte tenu du contexte exceptionnel de cette élection et des très nombreux appels au vote. Une enquête de l’Ifop pour le Journal du Dimanche estime par ailleurs la participation à 63% pour ces législatives anticipées, ce qui ne placerait pas l’abstention comme le premier parti de France.