Un maire dit avoir appris par hasard qu’il accueillera les Jeux Paralympiques
22 février 2024 à 8h21 par Michaël Livret
Ludovic Toro, le maire de Coubron, la plus petite commune de Seine-Saint-Denis (5.000 habitants), a appris par hasard qu'il accueillera les épreuves de paracyclisme dans ses rues, du 4 au 7 septembre 2024.
Surprise ! 5 mois avant le début des Jeux paralympiques, le maire de Coubron (Seine-Saint-Denis) a appris par hasard cette semaine que les épreuves de paracyclisme passeront par sa ville du 5 au 7 septembre. Le problème ? Il n'a jamais été sollicité et ça tombe « pile poil » pendant la rentrée scolaire.
S'il ne regrette pas forcément l'accueil de ces épreuves de cyclisme paralympique, il critique le manque de communication. "Que la ville de Coubron reçoive les Jeux olympiques, c'est un honneur et un plaisir", explique-t-il. "Mais ce manque de concertation est aberrant pour un événement mondial. [...] La mise en place de tout cela nous pose question", poursuit le maire, qui s'est vu imposer un trajet coupant sa ville en deux.
Aucun bus ne pourra circuler
Ludovic Toro doit maintenant faire face à un défi de taille avec la rentrée scolaire qui tombe au même moment que les épreuves.
Toute la ville sera placée en zone rouge « interdite à la circulation » avec des conséquences sur la circulation des véhicules. Aucun bus scolaire ne pourra donc circuler pour les premiers jours de la rentrée. "Il faut dire aux gens qu'ils ne pourront pas aller travailler, aux collégiens et lycéens qu'ils ne pourront pas prendre le bus. Tout cela se prépare", peste l’édile.
De son côté, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (Cojop) a fait part de sa surprise et dément les affirmations de l’édile. Paris 2024 assure l’avoir informé des contraintes dès octobre 2022.
La direction du Cojop ajoute également que ce parcours a été présenté publiquement le 24 octobre 2023 lors d’une conférence de presse tenue au siège de Paris 2024. Y étaient notamment présents « Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis et Ludovic Toro », rappelle-t-elle.