"Tu es sûre que tu n’attends pas des jumeaux ?" : ces phrases insupportables à ne jamais dire à une femme enceinte
Publié : 11 janvier 2023 à 19h55 par A. L.
Être enceinte c'est aussi faire face à des remarques parfois déplacées. Salomé Saint-Laurent, auteure de l'ouvrage "9 Mois ferme ! 375 Remarques à ne jamais faire à une femme enceinte !", qui paraît ce mercredi 11 janvier, a dressé la liste non exhaustive de toutes ces phrases dont les femmes aimeraient bien se passer durant leur grossesse.
C'est bien connu. Durant leur grossesse, les femmes enceintes ont souvent le droit à un florilège de conseils et d'avis totalement inattendus. Si certains sont bienveillants, d'autres en revanche, mériteraient d'être passés sous silence. Qu'il s'agisse de remarques sur le poids, sur le mode de vie, l'allaitement ou l'accouchement, l'entourage n'a malheureusement pas souvent conscience de la gêne provoquée par ces petites phrases faussement anodines.
"Tu as pris combien de kilos ?"
Ce sujet parfois tabou est au coeur de l'ouvrage de Salomé Saint-Laurent, intitulé 9 Mois ferme ! 375 Remarques à ne jamais faire à une femme enceinte !, paru ce mercredi 11 janvier 2023 en librairie. L'auteure liste ainsi les réactions déplacées subies par les futures mères au cours de leur grossesse. "Enceinte ? Mais pourquoi ? Tu as déjà un garçon et une fille", "Tu n’aurais pas préféré prendre un chien ?", "Le deuxième, tu vas voir, c’est horrible", "C’est une grossesse voulue ?" , peut-on lire au fil des pages.
Mais ce n'est pas tout : les femmes ont aussi le droit à un nombre incalculable de remarques sur leur physique ou sur ce qu'elles devraient faire pour le "bien-être" de leur futur bébé. "Tu es sûre que tu n’attends pas des jumeaux ?", "Tu as pris combien de kilos exactement ?", "Tu ne devrais pas manger du saumon", "Reprends une part, tu dois manger pour deux", énumère le livre. "Les personnes qui sont déjà parents estiment que leur expérience est généralisable. De plus, la grossesse entraîne une posture de protection de l’entourage. Quitte à être paternaliste ou donneur de leçons", explique Yveline Exbrayat, psychologue et psychothérapeute.
Porter un enfant, c'est également se voir poser des questions très intrusives : "Comment tu fais pour t’épiler, maintenant ?", "Ça doit te manquer d’avoir une vie sexuelle, non ?", "Tu vas l’allaiter ?", ou encore le fameux "Je peux toucher ton ventre". "La grossesse est considérée par beaucoup comme un événement social et non privé", rebondit Yveline Exbrayat.
Des récits d'accouchement générateurs de stress
Les autres femmes, plus ou moins proches, ne se privent également pas pour raconter les détails choquants de leur propre expérience. "Mon accouchement a été un remake de massacre à la tronçonneuse", a ainsi lancé l’une de ses amies à Salomé Saint-Laurent. "La femme enceinte se prend en pleine face tout le catalogue des horreurs qui peuvent survenir lors d’un accouchement. Alors qu’il n’y a pas deux naissances identiques. Ces récits sont des générateurs de stress", analyse l'auteure. "Elles ne veulent pas de jugements ou de conseils. Elles ont besoin qu’on se taise, qu’on les écoute et qu’on leur demande comment elles vont", conclut Yveline Exbrayat. Voilà qui a le mérite d'être clair.