Soupçonné d’avoir empoisonné son ex compagne à Paris : il risque la perpétuité
27 janvier 2023 à 8h07 par Michaël Livret
Un homme de 50 ans a été mis en examen et écroué jeudi pour l'assassinat de son ex-compagne Catherine D., morte empoisonnée le 19 janvier à Paris.
Ce crime est passible de la perpétuité. Un homme de 50 ans a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire. Il est soupçonné d’avoir empoissonné son ex compagne. La quadragénaire a succombé le 19 janvier après plusieurs mois d’hospitalisation. Un taux élevé de mercure a été trouvé dans son sang pendant l’autopsie.
Le suspect a été mis en examen pour empoisonnement avec préméditation par un juge d'instruction parisien avant d'être placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
Hospitalisée depuis le mois octobre 2022
Devant les enquêteurs il a nié les faits tout au long de sa garde à vue à la Brigade criminelle de la PJ parisienne. Le mobile de ce possible féminicide serait le refus par l'homme de la séparation du couple, qui était ensemble depuis plus de 20 ans.
Catherine D., entrepreneure de 46 ans résidant dans le nord de la capitale, aurait commencé à se plaindre à l'automne de violents maux de tête et d'une fatigue accablante, avant d'être hospitalisée mi-octobre, selon le journal Le Parisien.
C’est l’ex compagnon qui a mis les médecins sur la piste d'une intoxication au mercure. Une hypothèse finalement corroborée par une analyse toxicologique, qui l'a datée de plusieurs mois auparavant.
Un produit toxique à base de mercure retrouvé à son domicile
Le signalement des médecins à la justice a déclenché l'ouverture par le parquet de Paris d'une information judiciaire le 18 janvier pour "empoisonnement avec préméditation".
Toujours selon Le Parisien, la perquisition du domicile du suspect, dans lequel vivaient son ex-compagne et leurs deux jeunes enfants avant leur séparation, aurait permis de mettre à jour des flacons vides d'un produit toxique à base de mercure.
En 2021, 122 femmes ont été tuées en France sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.