RATP : Le métro ne s’arrêtera plus en cas de malaise voyageur
27 février 2024 à 14h11 par Rubens Constantino
Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, a officialisé ce mardi un changement majeur dans le métro à Paris. Désormais, les rames ne resteront plus à l’arrêt en cas de malaise voyageur. Une autre mesure a été prise concernant les colis suspects.
C’est grâce à la validation d’un protocole Samu que la décision a pu être actée. Selon les mots de Valérie Pécresse, « Pour les malaises voyageurs, nous n’arrêterons plus les rames de métro » à partir de ce mardi 27 février. C’est déjà le cas à Londres ou Tokyo, deux villes prises en exemple par la présidente d'Île-de-France Mobilités et sur lesquelles nous calquons désormais le protocole en cas de malaise voyageur.
Le but de ce nouveau procédé ? Limiter, voire faire disparaître les interruptions de trafic liés à ce type d’incidents, empêchant la bonne circulation des rames de métro sur l’ensemble de la ligne.
À 5 mois des Jeux Olympiques, la présidente du parti « Libres ! » compte bien redorer l’image des transports en commun francilien, dont le service a fortement été impacté ces derniers temps par de nombreux mouvements de contestation.
En pratique comment ça va se passer exactement ? Nous avons posé la question à la RATP. Voici la réponse :
- Afin d’améliorer les conditions de prise en charge des voyageurs en cas de malaises à bord des trains et de faciliter la reprise de l’exploitation au bénéfice de l’ensemble de nos voyageurs, la RATP travaille à une nouvelle doctrine de prise en charge sur suggestion du SAMU, de l’APHP et la Préfecture de Police ;
- Cette dernière prévoit notamment la formation de l’ensemble des conducteurs de Métro et de RER, ainsi que des agents des gares et stations. Les formations vont démarrer d’ici quelques semaines ;
- La nouvelle doctrine est en discussion avec l’objectif d’une mise en place avant les JOP 2024.
De l'IA et une brigade cynophile pour les colis suspects
Comme pour ce changement de prise en charge des individus ayant fait un malaise, Valérie Pécresse s’inspire de ce qui se fait à l’étranger. Néanmoins, la France étant en plan Vigipirate « sécurité renforcée – risque attenant », déposer un colis suspect sur le quai après l’avoir sorti de la rame est tout simplement impossible. Ainsi, afin de désengorger tant que possible le trafic lorsque cet incident se présente, la présidente de région affirme « mettre en place des brigades cynophiles pour renifler le colis et, en 10-15 minutes, lever le doute et pouvoir les sortir ». À noter que ce dispositif est déjà en place depuis 2021 mais peine à démontrer son efficacité.
L’intelligence artificielle pourrait également jouer un rôle majeur dans la nouvelle doctrine de gestion de ces incidents, Valérie Pécresse espère pouvoir y faire appel pour « repérer les colis suspects avec des caméras, afin d’éviter de bloquer les rames pendant des heures ».