Violences conjugales : le 3919 joignable 7j/7 et 24h/24 dès aujourd’hui
28 juin 2021 à 8h40 par Iris Mazzacurati
La ligne d'écoute pour les personnes victimes de violences conjugales commence à fonctionner "7 jours sur 7 et 24 heures sur 24" à partir de ce lundi 28 juin.
"Le 3919 sera accessible 24h/24 du lundi au vendredi et de 9h à 18h le week-end. Avant la fin du mois d'août 2021, ses plages horaires seront totalement étendues : 24h/24 et 7j/7", a détaillé le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes dans un communiqué.
"Le sexisme prend des vies" et, "tous les deux ou trois jours, (...) des femmes meurent sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint", a regretté la ministre Élisabeth Moreno, le 25 mai dernier, en marge de la signature de la nouvelle convention.
Cette extension des horaires d'ouverture constitue une des mesures décidées dans le cadre du "Grenelle" des violences conjugales, organisé fin 2019 par le gouvernement. Elle doit bénéficier "à toutes les femmes de notre pays, où qu'elles se trouvent", y compris en outre-mer où le décalage horaire limitait jusqu'à présent l'accessibilité pratique de la ligne d'écoute, a fait valoir Mme Moreno.
Une plateforme accessible au plus grand nombre
En outre, la plateforme sera désormais accessible aux personnes sourdes ou ayant des troubles du langage.
Les militantes de la FNSF se sont "saisies de cette bataille avant même que tout le monde en parle comme c'est le cas aujourd'hui, à un moment où on considérait encore que c'était un fait divers, un petit encart dans un journal local", a relevé Mme Moreno, qui a salué à maintes reprises le travail de l'association.
Cette nouvelle convention permettra également un accès amélioré pour les très jeunes femmes et aussi les femmes "de la communauté LGBT, les femmes en situation de handicap", a ajouté Dominique Guillien Isenmann, présidente de la FNSF.
En décembre dernier, le gouvernement avait provoqué une polémique en lançant un appel d'offres pour désigner l'opérateur devant gérer à l'avenir le 3919.
Face aux vives protestations de la FNSF - qui dénonçait le risque d'être évincée d'un dispositif qu'elle a pourtant créé en 1992 - et d'autres associations féministes, l'exécutif y avait finalement renoncé mi-janvier.
Pour rappel, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr est également accessible à tout instant.
(Avec AFP)