Saint-Denis : des parents inquiets d'un futur échangeur autoroutier à côté d’une école
Publié : 7 mai 2021 à 11h00 par Lucas Pierre
Près de 30 000 véhicules devraient bientôt passer chaque jour devant l'école Pleyel-Anatole France, à Saint-Denis. Le chantier d'un échangeur autoroutier a démarré à quelques pas de l'établissements scolaires. Parents et riverains ont saisi le Conseil d'État.
Jusqu’à 30 000 véhicules par jour devant une école de Saint-Denis. C’est ce qui va arriver à l’école Pleyel-Anatole France qui accueille 700 élèves en maternelle et en primaire. Un chantier est en cours à quelques pas de l’établissement scolaire pour la construction d’un échangeur autoroutier qui servira notamment aux Jeux olympiques de Paris en 2024.
Alors ce vendredi matin, aux alentours de 8 heures, plusieurs activiste de la coalition associative « La rue est à nous » ont coupé la circulation sur la portion du boulevard adjacente à l’école. Ils ont installé de faux arbres en carton, des barrières de jardin, un barnum, un transat, une table et des chaises sur la chaussée ; l’installation a rapidement été démantelée après l’arrivée, en une vingtaine de minutes, de la police.
Hamid Ouïdir, parent d’élèves scolarisés dans l’école, est désabusé : « 700 élèves, pris en étau par un échangeur, seront empoisonnés par la pollution. Leurs poumons ne vont pas se développer normalement. Ce projet est inconcevable »
— Alexandre-Reza Kokabi (@arkokabi) May 7, 2021
Les enfants sont rentrés. Action terminée. pic.twitter.com/Buy2gxAH47
Le Conseil d’État saisi
Le chantier n’agace pas que les quelques opposants intervenus ce matin. Plusieurs parents et riverains en sont venus à déposer un recours devant la cour administrative d’appel de Paris. Recours rejeté l’année dernière. Pour continuer leur combat, ils ont donc saisi, au mois de décembre 2020, le Conseil d’État.
Pour le moment, aucune réponse n’a été donnée par la plus haute instance administrative en France. Pourtant, une étude menée par Airparif cette semaine démontrait que les enfants sont encore confrontés à un taux très important de particules fines dans les écoles. La présence d’axes routiers proches des établissements scolaires n’aidant pas.