Rosé pamplemousse, blanc pêche : les vins aromatisés coûteront désormais plus cher
Publié : 25 octobre 2019 à 11h00 par A.L.
C'est officiel : ce jeudi 24 octobre, les députés ont adopté une nouvelle taxe sur les boissons à base de vin, de type blanc-pêche ou rosé-pamplemousse. Explications.
Vos apéritifs n'auront plus jamais la même saveur. Du moins, dans votre porte-monnaie. En effet, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 24 octobre, un amendement permettant de taxer les "vinpops", les boissons aromatisées à base de vin. La taxation des "premix" (mélange de boisson alcoolisée et non-alcoolisée) existe déjà à hauteur de 11 euros par décilitre d'alcool pur, mais les "premix" à base de vin étaient jusqu'à présent exonérés. Malheureusement, le texte voté hier impose donc que les vins de type blanc-pêche ou rosé-pamplemousse soient à leur tour taxés, à hauteur de 3 euros par décilitres d’alcool pur. Proposé par la députée Audrey Dufeu Schubert, en séance de discussion sur le budget de la sécurité sociale pour 2020, cet amendement pourrait rapporter, selon elle, entre 8 et 10 millions d’euros et elle concernerait moins de 0,1% des ventes d’alcool en France.
La colère des fabricants
Si les députés motivent cette décision par le fait que ces boissons sont "extrêmement sucrées et visent un public jeune", celle-ci ne fait pas le bonheur de tout le monde, et notamment des fabricants de ces vins aromatisés. "Les vins d’apéritif sont peu alcoolisés et peu consommés par les jeunes, cette taxe ne prend absolument pas en compte les données de consommation", a regretté Aymeric de Brauvillé, président de la Fédération française des vins d’apéritif (FFVA), comme le relate BFM TV. En effet, selon des études récentes de l'Institut Nielsen et de Kantar, cités par la FFVA, les vins d'apéritifs seraient prisés à 80 % par les plus de 35 ans. Audrey Dufeu Schubert, qui se bat depuis deux ans pour cette taxe, a salué sur Facebook "une avancée pour la santé publique en France".
Néanmoins, bonne nouvelle : cette taxe ne concernera ni les vins de plus de 12 degrés, ni les bières de moins de 11 degrés.