Restrictions sanitaires : pas de pénurie dans les supermarchés "si tout le monde reste raisonnable"

27 octobre 2020 à 16h00 par Iris Mazzacurati avec AFP

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Les supermarchés ont appris du confinement de mars dernier.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Quelles que soient les "décisions difficiles" que prendra le gouvernement pour endiguer l'épidémie de Covid-19, les supermarchés assurent qu'on y "trouvera tout ce qu'il faut sans difficulté dans les semaines qui viennent" si "tout le monde reste raisonnable" dans ses achats.

"Il y a quelques produits pour lesquels il y a eu une forte demande", a expliqué, mardi 27 octobre, le patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) Jacques Creyssel, mais "les distributeurs se sont préparés à toutes les éventualités puisque différents scénarios sont sur la table", de l'extension du couvre-feu nocturne à l'hypothèse d'un reconfinement partiel ou total.

"On a malheureusement l'expérience du confinement de mars, on voit bien les produits qui font l'objet d'une forte demande. Mais les magasins resteront ouverts, il y aura suffisamment de produits et donc pas d'inquiétudes à avoir pour les clients et les consommateurs", affirme-t-il. "Il n'y pas besoin de faire du stock, car on trouvera tout ce qu'il faut sans difficulté dans les semaines qui viennent".

"On a un tout petit peu d'expérience, on a vu ce qui a précédé le confinement de mars, cela nous a appris un certain nombre de choses ainsi qu'à l'amont, aux industriels", abonde Thierry Desouches, porte-parole de Système U. "Depuis la sortie du confinement, on a des stocks légèrement supérieurs à ce qu'ils sont normalement de produits qu'on dit "psychologiques", comme les pâtes ou les conserves de légume".

S'il rappelle qu'il "faut attendre de savoir ce qui a été décidé" par le gouvernement, il espère surtout que les consommateurs "auront appris" de l'expérience du premier confinement, "compris que la chaîne d'approvisionnement avait tenu et que ce qui avait provoqué les ruptures étaient les attitudes un peu hors normes".

Seule interrogation, pointe Jacques Creyssel: "Aujourd'hui, le couvre-feu à 21h entraîne la fermeture des magasins alimentaires. S'il était avancé, il faudrait savoir si cela conduirait à fermer plus tôt ces magasins", explique-t-il. "Si une décision est prise dans ce sens, il faudrait qu'on ait l'autorisation d'ouvrir le dimanche pour étaler au maximum la venue des clients afin que les conditions sanitaires soient respectées".