Pollution : l’association Respire porte plainte contre la RATP
23 mars 2021 à 9h21 par Mikaël Livret
Respire porte plainte contre la RATP pour tromperie aggravée et blessures involontaires. L'association met en cause les niveaux de pollution de l'air dans le métro parisien.
« Protéger la santé des millions d'usagers quotidiens du métro ». L'association Respire a porté plainte lundi 22 mars contre la RATP pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires", mettant en cause les niveaux de pollution de l'air dans le métro parisien, déjà montrés du doigt par cette association.
Selon cette plainte déposée devant le tribunal judiciaire de Paris, il existe "un niveau critique de la pollution de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines de la RATP".
Déjà montré du doigt par le passé…
Pour soutenir cette affirmation, l'association se base sur deux rapports qu'elle a elle-même réalisés en 2019 et 2021, dont il ressort que l'air dans le métro et le RER parisien est "nettement plus pollué en particules fines" qu'à l'extérieur. Respire affirmait en janvier que les données de la RATP ne reflètent pas les niveaux réels de pollution dans le métro ; ce qu'a contesté l'opérateur public.
"Nous espérons par cette action les faire réagir - enfin - pour protéger la santé des millions d'usagers quotidiens du métro", a fait valoir le directeur de Respire, Olivier Blond, auprès de l'AFP. Respire rappelle dans sa plainte que selon des études scientifiques, "la pollution de l’air entraîne entre 48 000 et 100 000 décès chaque année".
La RATP a rappelé que la qualité de l’air était pour elle "une priorité" depuis "plus de 20 ans". L’opérateur de transports publics procède notamment depuis 1997 à "des mesures en continu" sur "trois sites représentatifs" disponibles en ligne. La RATP a également détaillé ses efforts pour réduire la pollution, grâce au "freinage électrique" des trains ou à des dispositifs expérimentaux de traitement de l’air en station, et investit dans la ventilation de son réseau.