Menaces contre Mila : deux Franciliens et quatre autres personnes en garde à vue
23 mars 2021 à 9h59 par Iris Mazzacurati
Six personnes, dont deux Franciliens, ont été placées en garde à vue lundi 22 mars dans l'enquête sur les menaces de mort proférées à l'encontre de Mila après la publication en novembre par cette dernière d'une nouvelle vidéo polémique sur l'islam.
Âgés de 18 à 35 ans, ces cinq hommes et une femme ont été placées en garde à vue à Paris, en Seine-et-Marne, en Gironde, en Haute-Savoie, dans le Bas-Rhin et les Bouches-du-Rhône, dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris.
Elles doivent répondre du chef de "harcèlement moral en ligne" et pour cinq d'entre elles également de "menaces de mort", tandis que la sixième est en garde à vue pour "menaces de crime".
Cinq personnes avaient déjà été arrêtées en février dans le cadre de la même enquête. Elles doivent être jugées le 3 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour "harcèlement moral" et, pour deux d'entre elles, "menaces de mort".
Deux personnes déjà condamnées
Mila avait suscité de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait vertement à ses détracteurs.
L'adolescente avait partagé sur Twitter des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020 dans les Yvelines.
Le parquet de Vienne (Isère), qui avait ouvert mi-novembre une enquête, s'était dessaisi début décembre au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne.
Lycéenne à Villefontaine (Isère), Mila avait été contrainte de quitter son établissement scolaire après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait de façon virulente l'islam.
Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.
(Avec AFP)