Chevaux mutilés : "pluralité d'auteurs et de modes opératoires"
Publié : 2 septembre 2020 à 11h55 par Iris Mazzacurati avec AFP
Les mutilations de chevaux et équidés survenues dans une vingtaine de départements ces derniers mois sont les actions de différents auteurs selon différents modes opératoires, indiquent les gendarmes, mercredi 2 septembre.
C’est un véritable défi. "Il y a une vingtaine de cas d'oreilles coupées, mais il y a aussi d'autres faits, des mutilations d'organes génitaux, des lacérations avec des objets tranchants", explique le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie, en précisant "la pluralité des auteurs et des modes opératoires".
La campagne de prévention et d'information menée auprès des propriétaires de chevaux, devrait permettre de freiner la perpétuation de ce type de faits, la rendant "plus compliquée".
Les gendarmes recommandent aux propriétaires de, par exemple, s'équiper de "cameras de chasse", d’aller plus souvent voir leurs animaux dans les prés et de leur enlever leur licol.
Une enquête coordonnée par l’OCLAESP
Au niveau national, l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) "coordonne" le suivi des enquêtes pour en analyser les éléments, explique le colonel. "Tous les éléments de procédure sont réunis au service central du renseignement criminel", ajoute le colonel Percie du Sert.
Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé : un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés, des rites sataniques...
La Miviludes, en charge de l'observation et de l'analyse du phénomène sectaire et qui apporte son concours, n'a pas mis en évidence de rite satanique, mais, ajoute le colonel, "ce n'est pas pour autant écarté".
Chacun des faits donne lieu à une étude approfondie (constatation par un vétérinaire, nécropsie, analyses...) afin de recueillir le maximum d'indices.
Un portrait-robot a été diffusé la semaine dernière par la gendarmerie, mais prévient le colonel Hubert Percie du Sert, si l'on "parvient à l'identifier" cela "ne signifiera pas que nous aurons résolu le mystère. (…) Il s'agira seulement d'un cas", insiste-t-il.