Le vinyle, un retour qui fait du bien aux oreilles !

15h32 par Ludovic Vilain

Le magasin Hark à Paris
Le magasin Hark à Paris
Crédit : Voltage/LV

Aux Etats-Unis il se vend plus de vinyles que de CD. En France la vente de vinyles représente 25% de l'achat de produits musicaux et le public de cet objet collector tend à se rajeunir. On a donc passé la porte d'un disquaire, un vrai, pour en discuter.

Hark, c'est le nom de ce magasin de disques et tout de suite cela nous interpelle ... ça veut dire quoi ? Réponse de Jonathan qui nous accueille dans sa boutique : " Ca veut dire écoutez. Comme dans les tribunaux losrqu'on dit Oyez Oyez, en anglais on dit Hark hark." En gros nous on traduit par "ouvrez grand les oreilles". Et d'ailleurs si nous sommes là en plein quartier branché du XIème arrondissement de Paris c'est parce que les clients sont de plus en plus nombreux à bien ouvrir les oreilles. Le marché du vinyle ne s'est jamais aussi bien porté, en France comme à l'étranger et il attire même un public de plus en plus en jeune. Et pour cause, le Pass Culture mis en place par le gouvernement permet d'acheter des vinyles, considérés comme les livres, comme des biens culturels.

Et si on en croit les explications de Jonathan, les jeunes ne se font pas prier pour céder de plus en plus à la tentation du vinyle. Certains parce qu'ils ont été initiés, par leurs parents voire leurs grands-parents, d'autres parce que le vinyle est pour eux un objet culte. Un étendard presque nous dit Jonathan. Ils supportent un artiste, achètent son disque et le gardent précieusement comme un objet de collection. Et parfois même, ils ne peuvent pas l'écouter puisqu'ils n'ont pas le matériel adapté. A moins peut-être de fouiller là-aussi dans le grenier des grands-parents pour dénicher la platine vinyle encore en état de fonctionner. Et si jamais elle a l'air rouillée, c'est peut-être là aussi l'occasion de pousser la porte d'un disquaire.

Chez Hark par exemple, en plus de vendre des vinyles de tout style, on répare aussi et on vend du matériel au top pour se délecter d'un micro-sillon. C'est comme ça qu'on appelait un disque au siècle dernier. Derrière la boutique se trouve en effet un atelier que nous avons visité et dans lequel s'affaire une dizaine de passionnés. On époussette, on découpe, on visse, on branche et on soude pour obtenir au final un matériel qui fera le bonheur des passionnés. Et des passionnés de vinyles ici on en voit passer. Comme ceux qui sont venus récemment rencontrer Hubert Bombass du duo Cassius qui est venu ici vendre sa collection privée.

Star de la French Touch, Cassius vient donc de sortir un album best of, l'occasion pour Hubert Bombass de rencontrer les fans pendant cette vente exceptionnelle. Un beau moment comme nous l'explique Jonathan pendant lequel les contacts se sont faits très facilement. Notamment autour des anecdotes racontées par l'artiste. Parce qu'en fait le vinyle, c'est un objet qui fait du bon son et qui raconte aussi une histoire. En gros ça fait du bien au moral et aux oreilles.