Le 1er disquaire qui ne vend pas de disques !

Publié : 30 janvier 2025 à 14h27 par Ludovic Vilain

Le Club K7
Le Club K7
Crédit : Voltage / Ludovic Vilain

Après l'explosion de vinyle chez les amateurs de musique électro, la bonne vieille cassette n'a pas dit son dernier mot. Et à Paris, deux amoureux de la bande magnéto ont ouvert un lieu dédié où vous pouvez trouver tous les styles de musique, à rembobiner. On les a rencontrés.

La devanture de cette boutique originale flashe un peu dans ce quartier cossu du 5ème arrondissement de Paris. " Le Club K7, la cassette bande encore !" , voilà ce qu'on peut lire en lettres fluos sur la vitrine de ce disquaire. Un disquaire qui ne vend pas de disques donc, mais uniquement des cassettes. Et les amateurs de cet objet culte et vintage sont de plus en plus nombreux à pousser la porte. Ce que nous avons fait aussi, pour rencontrer les deux fondateurs à l'origine de cette enseigne inédite.

Léa et Andréas, qui nous accueillent avec un grand sourire, nous expliquent tout de suite et avec enthousiasme l'origine de ce pari insolite. A la base, nous raconte Léa, ils ont acheté leur première voiture d'occasion et ils ont  trouvé à l'intérieur un vieux radio-cassette, à l'ancienne. Du coup, ni une ni deux, et plutôt que d'en changer ils ont choisi d'essayer de tirer partie au mieux de cet objet venu d'un autre siècle. Amoureux de musique, ils ont donc commencé à faire les brocantes, à chiner un peu partout et à débusquer sur des sites spécialisés les précieuses cassettes qui allaient changer leur vie. Eh oui, dès leurs premières recherches ils ont constaté qu'il existait partout dans le monde de vrais amateurs de la cassette audio. Et comme on voyait aussi monter partout l'engouement pour le disque vinyle ils se sont dit qu'il fallait se lancer sur ce segment de marché : la cassette audio. Et vidéo aussi, mais on y reviendra plus tard.

Les deux amoureux ont donc trouvé un lieu, constitué un premier stock et ouvert sans tarder Le Club K7. C'est là que nous avons forcément fait leur connaissance et ils nous ont abreuvés pour notre plus grand plaisr d'une foule d'anecdotes et d'informations sur ce morceau de plastique qui les fait vivre aujourd'hui. On apprend par exemple, que comme pour tout objet de collection, c'est ici aussi la rareté qui fait le prix. Dans les années 80 et 90 les cassettes étaient légion et tous les artistes en plus du vinyle sortaient leurs albums en format cassette. C'est pourquoi, ici, on trouve beaucoup de pop rock, de variétés françaises mais aussi de la musique électronique et même du hip hop. Mais en plus petite quantité. En fouinant dans les rayons, ce qui nous a rappelé notre adolescence, on est par exemple tombé sur un album cassette des Daft Punk vendu 190 euros. Une vraie rareté qui devrait faire beaucoup d'envieux. Eh oui, parce qu'à l'heure du digital et des écoutes en streaming, le craquement d'une bande magnéto conserve quand même tout son charme. Sans parler de ces petits gestes qui nous rappellent des souvenirs, comme rembobiner la cassette avec un stylo. D'ailleurs au Club K7 on pourra aussi vous faire découvrir un petit appareil qui permet de rembobiner facilement. Retour vers le futur on vous dit !

Et si vous hésitez à faire ce voyage musical dans le temps, faute de matériel adapté, Léa et Andréas fournisseent aussi les vieux radio-cassettes, les walkmans et vendent même deux ou trois magnétoscopes très très vintages. Mais en état de marche bien sûr histoire de retrouver ce plaisir incomparable d'une avance rapide avec les bandes blanches sur l'écran. Pour alimenter le magnétoscope justement, vous pourrez aussi dénicher ici quelques pépites cinématographiques qui ne manquent pas de piquant, notamment au rayon horreur et fantastique. On était à deux doigts de craquer par exemple pour le film " Freddy, les Griffes de la Nuit", qui nous avait bien fait flipper lors de sa sortie en 1984. Un vrai coup de jeune ce Club K7.