JO-2024 : manifestation contre "le bétonnage" de la Seine-Saint-Denis
14 mars 2022 à 8h40 par Michaël Livret
Environ 300 manifestants ont défilé de Pantin à Aubervilliers dimanche pour la "marche climat 93", axée contre "la destruction des terres" qu'impliquent certains projets des Jeux Olympiques Paris-2024, dont celui d'une piscine, récemment interrompu par la justice.
"Stop au bétonnage des terres fertiles agricoles, on ne peut plus tergiverser". 300 manifestants se sont rassemblés dimanche 13 mars entre Pantin et Aubervilliers.
Des manifestants ont ouvert une brèche dans les palissades du chantier de la piscine à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mais ont été aussitôt repoussés par les forces de l'ordre. Certains ont également répandu du terreau devant l'entrée de l'Hôtel de ville d'Aubervilliers et ont projeté de la peinture sur la façade.
Dans le cortège se trouvaient aussi des parents opposés à la création d'un échangeur autoroutier lié aux JO près d'une école à Saint-Denis, et des élus écologistes, Insoumis et communistes.
Un projet vivement contesté
Les jardins centenaires situés à Aubervilliers sont menacés par un vaste projet d'aménagement urbain. Environ 4.000 m2 ont été détruits en vue de la construction des annexes d'une piscine olympique, censée servir de bassin d'entraînement pour les Jeux et faciliter ensuite l'apprentissage de la natation dans cette ville populaire en manque d'infrastructures.
Les opposants ont obtenu une victoire significative mercredi 9 mars 2022. La cour administrative d'appel de Paris a ordonné l'interruption immédiate des travaux démarrés fin 2021, estimant qu'ils pourraient causer "des conséquences difficilement réversibles" pour ce "noyau primaire de biodiversité".
Elle a demandé aux pouvoirs publics de revoir le plan local d'urbanisme sur lequel repose ce projet à 33 millions d'euros.