80% des franciliens concernés par la pollution

Publié : 28 mai 2024 à 11h47 par Estelle Lafont

Île-de-France : une pollution de l’air et sonore qui inquiète
Les zones proches du périphérique font parties des plus touchées par cette double pollution
Crédit : Instgram @ leparisien

Pour la première fois, Airparif et Bruitparif ont combiné leurs cartes pour un croisement de données entre le bruit et la pollution. Sans réelle surprise.

Le cumul, bruit/air sur Paris et sa banlieue est-il un problème ? La réponse est oui, publié ce mardi 28 mai, un rapport fait état de données peu réjouissantes en termes d’exposition au bruit et de pollution de l’air chez les parisiens et franciliens.

Si vous habitez Paris, sa petite couronne ou la grande, il vous arrive sûrement d’aller faire un tour sur Airparif ou Bruitparif pour savoir un peu à quoi vous attendre les jours de grosse chaleur ou de départ en vacances. Sachez donc que 80% des franciliens sont concernés par une exposition simultanée à une pollution sonore et de l’air.

Qui est le plus touché ?

Sans surprise, Paris même et la petite couronne sont les périmètres les plus impactés, le pont du Garigliano serait la zone la plus polluée (se trouve à 100 mètres du périphérique). Parmi les endroits concernés aussi : l’Arc de triomphe, les Champs-Élysées, les quais de Bercy.
Pas une grosse surprise, beaucoup de circulation et des zones piétonnes adjacentes, le constat est évident.

La cartographie révèle que 487 communes d’Île-de-France (soit 1/3 de la région) a sa population exposée à des niveaux de bruit « importants » et à une qualité de l’air « dégradée ». Les 316 communes considérées elles comme « épargnées » se situent toutes en grande couronne. Quoiqu’il arrive, ce sont 80% des franciliens exposés à cette double pollution « au- delà des limites dites « tolérables » par l’OMS ».

Sur la carte, les agglomérations se trouvant à proximité des 2 aéroports d’Île-de-France (Orly et Roissy) et sur le trajet du chemin aérien qu’empruntent les avions sont aussi dans la liste des zones les plus touchées par la pollution de l’air et sonore, au même titre que tout ce qui se situe autour des périphériques intérieurs et extérieurs.

Une surexposition à ces deux types de pollution, (particulièrement de l’air avec le dioxyde d’azote et les particules fines, particulièrement nocives pour le système respiratoire) entraine des problèmes de sommeil, accroît le risque de maladies cardiovasculaires et cause dans Paris et sa proche région 7900 décès prématurés par an.