Évacuation des toxicomanes de Forceval : 1 millier de policiers déployés dans Paris
5 octobre 2022 à 11h15 par Michaël Livret
L’information avait commencé à fuiter la veille au soir. Le campement du square de Forceval a été démantelé mercredi 5 octobre. Dès 7 heures du matin, des riverains étaient sur place pour assister à la scène.
Des policiers ont investi le 19e arrondissement de Paris pour déloger les consommateurs de crack présents depuis plus d’un an.
L’opération serait en préparation depuis plusieurs semaines
« 1.000 policiers seront déployés afin que ce campement ne se reconstitue pas ailleurs. Un moment important pour l’ordre public rétabli à Paris », écrit le ministre de l’Intérieur sur Twitter.
Les étrangers en situation irrégulière seront envoyés dans des centres de rétention administrative avant leur expulsion. Les personnes recherchées par la police seront poursuivies par la justice d’après une source policière au journal Le Parisien. Pour les autres, des solutions auraient été anticipées. Des lits médicalisés ont notamment été ouverts au sein d’établissements de l’AP-HP.
La préfecture de police précise que les forces de l’ordre devraient rester sur place durant plusieurs jours, avec des CRS la nuit notamment, pour éviter que le camp ne se reforme. L’objectif sera notamment d’éviter que les scènes de consommation et de violences ne se redéplacent en masse vers Stalingrad, où ils avaient leurs habitudes avant d’être transférés au square Forceval par les autorités.
Le mur de la honte sera détruit
« C’est la différence avec les précédents démantèlements. Il n’y a jamais eu autant des forces de l’ordre déployées. Et resteront tant qu’un risque de reformation, à Forceval ou ailleurs, perdurera. », précise cette même source au quotidien régional
Le mur de la honte, dressé à l’entrée d’un tunnel entre Paris et Pantin, devrait être détruit. Pour le moment, aucune date de travaux n’a pour l’heure été communiquée.