Deux joueurs d’escape game menottés par de vrais policiers à Paris
3 juin 2022 à 8h48 par Michaël Livret
La BAC, appelée par un témoin, a cru à un vrai cambriolage avant de menotter deux joueurs en pleine partie d’escape game, à Paris.
Plus vrai que nature… et pour cause. Deux jeunes hommes se sont retrouvés menottés et longuement interrogés par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) alors qu’ils venaient de forcer un local au pied-de-biche, mardi 31 mai à Paris.
On pourrait penser à une presque banale intervention de la police comme il s’en passe des dizaines chaque jours. Mais cette fois, l’affaire est un peu plus complexe.
La patrouille de la BAC, alertée par cette effraction en cours, mardi soir, dans les locaux d’une supposée agence de voyages parisienne de la rue de la Folie-Méricourt à Paris (XIe), est intervenue manu-militari.
Christopher, 19 ans, et Aghilès, 22 ans, sont interpellés san ménagement. Sauf qu’à ce moment précis, rien d’illégal dans leur comportements. Les deux copains étaient en pleine partie d’escape game. Une expérience proposée par Wyb-Immersion plus vraie que nature.
« Les joueurs ont cru que les policiers faisaient partie de l’histoire »
« On était venus pour s’amuser ! Je peux comprendre le malentendu de départ, mais tout de même, on est restés menottés longtemps, et ils nous ont tellement mal parlé… Même après avoir vérifié que c’était un jeu », s’agace dans les colonnes du Parisien Christopher.
Le malentendu s’éternise et le patron de Wyb-Immersion est obligé d’intervenir, dossiers administratifs sous le bras, pour prouver que c’est bel et bien un jeu.
« On trouvait qu’ils ne rigolaient pas beaucoup à nos vannes »
« Le problème, c’est que notre expérience se fait avec plusieurs comédiens très réalistes, raconte dans le journal le co-fondateur Raphaël Dautrey. Les joueurs ont cru que les policiers faisaient partie de l’histoire. »
Les deux jeunes tiennent donc tête et rient au nez des agents de la BAC, qui, pour l’ancedote ne rigolent pas du tout, pensant avoir à faire à des cambrioleiurs. « On trouvait qu’ils ne rigolaient pas beaucoup à nos vannes », admet Christopher. Et pour cause, lui et son ami ont frôlé l’outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique, avant que le quiproquo ne soit levé.
Les deux jeunes se réservent le droit de donner une suite judiciaire à leur mésaventure, survenue dans un lieu formellement identifié, qui n’aurait jamais dû à leurs yeux faire l’objet d’une telle intervention. « On va regarder la vidéo du jeu, puisque tout est filmé, après on verra », confirme dans le quotidien régional Christopher.