Des livres empoisonnés à la Bibliothèque nationale de France

25 avril 2024 à 16h14 par Rubens Constantino

Des livres empoisonnés à l’arsenic à la Bibliothèque nationale de France
Des livres empoisonnés à l’arsenic à la Bibliothèque nationale de France
Crédit : Unsplash / Alf Redo

Un groupe de recherche germano-américain nommé Poison Book a mis en évidence la présence d’éléments toxiques dans quatre ouvrages du XIXe siècle. La Bibliothèque nationale de France les a placés en quarantaine et vont faire l’objet d’une analyse.

Le phénomène avait déjà touché l’Allemagne, la bibliothèque nationale de France (BnF) a placé ce jeudi 25 avril quatre livres du XIXe siècle en quarantaine. En cause, la présence d’arsenic, un élément toxique et nocif pour la santé, sur les décorations de certains ouvrages d’époque.
La majorité des livres recensés par le programme Poison Book Project (« projet des livres empoisonnés »), lancé en 2010, se trouvaient aux États-Unis. Mais parmi les 28 œuvres contaminées, la BnF s’est rendu compte qu’elle en détenait quatre dans son catalogue. Elles sont actuellement en cours d’analyse afin de déterminer « la quantité d’arsenic présente dans chaque volume » d’après l’institution.
Seul point commun des quatre livres, ils ont tous été imprimés en Grande-Bretagne, avec une couverture de couleur verte.

Livre vert avec une couverture de couleur vert émeraude
Reliure vert émeraude sur un livre de 1852. Courtoisie, Bibliothèque de Winterthur
Crédit : Wiki.winterthur / Courtesy, Winterthur Library

Le « vert de Paris »

C’est pour la teinte verte, baptisée « vert de Schweinfurt ou « vert de Paris » que l’arsenic était souvent utilisé pour les couvertures de certains livres entre les années 1790 et 1880.
Le procédé était largement utilisé en Allemagne et en Grande-Bretagne, bien moins qu’en France.

Des risques modérés 

Si l’exposition prolongée à l’arsenic peut provoquer des nausées, de la diarrhée, des malaises et vomissements, les lecteurs en sont plutôt épargnés. En effet, la BnF affirme qu’aucun cas d’empoisonnement n’a été recensé, où que ce soit dans le monde ces dernières années.