Transports en commun : Indispensables mais de moins en moins efficaces d’après les Franciliens
Publié : 2 juillet 2024 à 11h46 par Estelle Lafont
Les transports en commun et les Franciliens : une relation amour-haine
Crédit : Instagram @frenchsurvivalist
C’est une étude menée par le site Collectif Mobilités qui met en lumière ce constat. Les usagers n’ont pas une bonne image de ce moyen de transport mais reconnaissent en avoir besoin.
Vous le ressentez moins si vous êtes usager d’un réseau plus fonctionnel, mais pour ceux d’entre vous (oui les voyageurs du RER D cet article est un peu pour vous) dont les trajets sont souvent perturbés avec desserte modifiée, des trains supprimés, retardés etc… c’est une évidence, les transports nous mettent les nerfs en pelote !
C’est ce que montre une étude menée par le collectif Mobilités (crée en 2020 pour évaluer l’impact de la pandémie sur la mobilité justement), partenaire de nombreux acteurs du domaine comme le groupe RATP ou SNCF, le département de l’Essonne ou encore la ville de Paris. Pour ce sondage dont l’objet était « comprendre et accompagner la transformation vers une meilleure mobilité », environ 2500 Franciliens (qu’ils utilisent ou non les transports en commun) ont été sondés sur la période du 29 février au 10 mars.
Pratique, perception et potentiel des transports en commun en IDF
C’était la thématique de cette étude. Parmi les interrogés, les plus durs avec le système sont ceux qui l’utilisent le moins. « Ce sont les seuls à trouver que les transports en commun ne sont pas plus pratiques que la voiture » souligne l’enquête. En revanche, ce qui inciterait ces personnes à les prendre davantage repose sur un double facteur : fréquence et ponctualité.
Ceux qui l’utilisent moins et DE moins en moins, les habitants de la petite couronne. La pratique du vélo s’est étendue (merci l’assistance électrique) et parmi ceux qu’on appelle les « vélotafeurs », un peu plus de la moitié d’entre eux avoue avoir carrément diminué leur usage des transports en commun.
Les pratiques ont changé notamment avec le télétravail beaucoup plus démocratisé, certains jours de la semaine sont donc plus « light » en matière de flux voyageurs, on pense surtout aux lundis et vendredis, aussi, 44% des interrogés confient se servir des transports en commun seulement 1 à 3 jours dans la semaine, pour privilégier un autre mode le reste du temps.
En termes de perception, les Franciliens interrogés jugent les tarifs potentiellement dissuasifs. Trop cher pour l’offre mais toujours plus économique que la voiture, raison qui a convaincu un certain nombre d’entre eux d’utiliser davantage métro, bus, RER pour aller au travail. Cependant, les types de forfait semblent ne pas correspondre aux besoins de cette catégorie d’usagers, 57% demandent une offre adaptée à leurs habitudes.
Décrié mais repère indispensable pour s’installer
Même si l’étude met en évidence une baisse de la fréquentation et un pointage du doigt sur la qualité, 67% du panel admet que la proximité d’un arrêt de bus ou d’une gare est un critère important dans le choix du lieu d’habitation. Paradoxal mais compréhensible (on peut se retrouver en galère de véhicule du jour au lendemain).De plus, l’annonce, la visibilité des travaux dantesques et l’ouverture prochaine du Grand Paris Express (la ligne 15) relance une dynamique positive autour de la mobilité des Franciliens, dont 57% estime que la mise en service future de cette ligne aura une incidence positive sur leurs déplacements.