Val d’Oise : l’état de catastrophe naturelle reconnu 2 mois après les fortes pluies

Publié : 5 juillet 2024 à 10h18 par Estelle Lafont

Val d’Oise : l’état de catastrophe naturelle reconnu 2 mois après les fortes pluies
Illustration de montée des eaux en 2021
Crédit : instagram @quatre.quarts

C’était le 2 mai dernier, 6 communes du Val d’Oise ont été fortement arrosées de pluie et des rivières de boue ont envahi certains secteurs. L’état de catastrophe naturelle est à présent reconnu.

Dans la nuit du 1er au 2 mai, de très grosses intempéries ont secoué une partie du Val d’Oise, les communes de Roissy-en-France, Saint-Witz, Bellefontaine, Chaumontel ainsi que Fosses et Vémars sont encore en train « d’éponger ». mais ça y est, l'état de catastrophe naturelle a été reconnu, un soulagement pour les habitants.

Les plus touchées étant les deux dernières citées. Les orages ayant craché des grêlons gros comme des balles, de la boue qui passe dans les rues… les habitants de ces communes ont parfois perdu une grosse partie de leur mobilier et de leurs souvenirs.

Comme cette riveraine qui s’est confié au journal le Parisien « J’ai vingt-cinq ans de souvenirs, de photos d’enfance qui sont partis à la poubelle et ça, je ne digère pas » déplore la sinistrée devant la cave s’est vue remplie par le torrent de boue inarrêtable.

Constat aussi désastreux pour le cimetière de Fosses, tombes remplies de boue ou ayant même changé de place. La mairie a fait venir une entreprise spécialisée pour rattraper les dégâts, coût de l’opération : 15 000 euros. Une facture qui pourrait s’élever à 1,25 million d’euros pour la collectivité après évaluation globale des dégâts.

Point positif pour certains riverains, la réactivité des assurances qui a permis de racheter en partie de l’électroménager par exemple. Mais pour beaucoup, depuis 2 mois, sans établissement du décret de reconnaissance de l’état de catastrophe naturel, tout est au point mort.
Alors que les murs sont toujours lézardés de traces de boues, les habitants vont enfin pouvoir tenter de tirer un trait sur ces évènements et repartir sur des bases neuves grâce aux aides de l’État.

Une épine demeure, celle de la responsabilité partielle de certains agriculteurs. Toujours d’après des propos recueillis par le Parisiens, une partie des dégâts auraient « pu être évités » si certains ouvrages d’aménagements avaient été réalisés en préambule.

« Certes, il y a un côté évènement exceptionnel mais il a été aggravé. Il y aurait dû avoir des retenues, des guets entretenus, sinon on ne serait pas retrouvé avec de la boue comme ça ».

Du côté de Vémars, une trentaine d’habitants ont été victimes de coulées de boue et réclament l’installation de haies pour endiguer d’éventuels flux. Ce à quoi un agriculteur céréaliser du coin a répondu que l’efficacité ne peut pas être garantie, « Si j’en plante, c’est en bas de mon champ en pente donc pas certain que ça suffise à retenir la boue (si jamais un évènement similaire venait à se reproduire) ».

Maintenant que l’état de catastrophe naturelle est reconnu pour ces communes, les sinistrés voient leurs biens garantis par les assurances de dommages.A savoir, les habitations et ce qu’elles contiennent, véhicules inclus. Pour les personnes physiques et morales, les installations commerciales, bâtiments agricoles et ce qu’ils contiennent. Enfin, les frais de déblaiement, de démolition, de pompage, de nettoyage et de désinfection seront également pris en charge.