Un jeune sur quatre indique être malheureux d'après un sondage initié par le Psychodon

10 mars 2022 à 17h32 par Mathieu Message

24 % des jeunes déclarent avoir des pensées suicidaires.

Crédit : Libre de droits/Unsplash.

Le Psychodon, qui vise à accompagner, soutenir et sensibiliser le plus grand nombre sur les maladies psychiques, dévoile les résultats d’un sondage exclusif OpinionWay. Parmi les chiffres importants, 1 jeune sur 4 déclare être malheureux, voire même avoir eu des pensées suicidaires.

Un constat alarmant : 20% des 16-24 ans se disent «pas vraiment heureux», et 5 % «pas du tout heureux». Un tiers des interrogés ne sont «ni heureux, ni malheureux». Des chiffres publiés suite à un sondage OpinionWay pour le Psychodon, une association qui accompagne, soutient et sensibilise sur les maladies psychiques.

Une jeunesse exposéee à des événements traumatisants

Le Psychodon lance une grande campagne «Jeunes et santé mentale», avec pour objectif d'accompagner les 16-24 ans en souffrance psychique. Des difficultés face aux enjeux de leurs études, dans leurs relations amoureuses... Les raisons du mal-être sont nombreuses et diverses. Didier Meillerand, président du Psychodon, explique que les événements survenus dans les années 2000 ont créé de vraies fractures psychiques :

"Ils ont vécu une succession de traumatismes psychiques, qui a laissé des empreintes : les attentats terroristes, la COVID, et maintenant ils vivent un conflit en Europe, avec des images de guerre à la télévision ou sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, dans le sondage, 55 % des jeunes se déclarent inquiets pour leur avenir. J'ai envie de leur dire qu'il ne faut pas hésiter à aller consulter, d'autant plus qu'ils vont être remboursés à l'avenir. Si tu n'es pas bien au niveau de ta vue, tu vas voir l'ophtalmo... Et bien, si tu ne te sens pas bien dans ta tête, tu vas voir le psy !"

Didier Meillerand, président du Psychodon.

Crédit : Mathieu MESSAGE

La moitié des jeunes a déjà renoncé à aller voir un psy

Malgré leurs idées noires, près de la moitié des jeunes (45 %) ont déjà renoncé à consulter un psychologue. Pour la majorité d'entre eux (49 %), il s'agit d'abord d'une question de moyens financiers. Ils sont donc 9 sur 10 à considérer que les séances chez le psy devraient être remboursées.

Didier Meillerand, fondateur du Psychodon, encourage donc tous les porteurs de projets en lien avec les jeunes et la santé mentale à se rapprocher du Psychodon.