Suicide de Marion, 13 ans dans l’Essonne : la Cour de cassation rejette le harcèlement
20 janvier 2022 à 9h26 par Michaël Livret
En 2013 dans l’Essonne, Marion Fraisse, 13 ans, se donnait la mort dans sa chambre sur fond de harcèlement. La Cour de Cassation confirme le non-lieu rendu par le tribunal d’Évry en 2018.
Pas de harcèlement caractérisé. La Cour de Cassation vient de rejeter le pourvoi des parents. Elle confirme donc le non-lieu rendu en 2018 par le tribunal d’Evry, qui estimait que des événements isolés ne pouvaient caractériser une situation de harcèlement.
Avant de mettre fin à ses jours, la collégienne avait laissé une lettre dans laquelle elle expliquait subir du harcèlement. L'adolescente avait été découverte par sa mère pendue à un foulard noué à la poignée de porte de sa chambre, un mercredi de février 2013, dans la petite ville de Vaugrigneuse en Essonne.
Plainte contre X
À ses côtés, une dernière missive amère : "Vous êtes allés beaucoup trop loin dans cette histoire (…) Ma vie a dérapé et personne ne l'a compris. L'adolescente y énumérait les mots de ses camarades qui l'ont blessée jusqu'à la mort, "salope, faux cul, connasse, bolosse, sale pute".
Ses parents, assistés par Me David Père, avaient porté plainte contre X pour violences volontaires, menaces de mort, provocation au suicide, homicide involontaire, omission de porter secours, désignant implicitement des collégiens et l'établissement scolaire.