Hashtag #profsansélève… C’est le coup de gueule poussé par Gwennili, qui dénonce sur les réseaux sociaux la différence de traitement de la part de l’institution entre les contractuels fraîchement embauchés et les enseignants diplômés. Alors que le gouvernement fait face à une crise de recrutement inédite, des enseignants diplômés du concours de l’Éducation nationale se retrouvent remplaçants, alors qu’on offre directement des classes aux nouveaux contractuels.
Des professeurs diplômés deviennent les tuteurs des contractuels
Selon les chiffres de l’éducation nationale, environ 4 000 postes d’enseignants titulaires n’ont pas été pourvus, 3 000 contractuels ont été recrutés et formés avant la rentrée pour combler ce déficit. Sauf que certains enseignants diplômés se retrouvent remplaçants, voire sans réelle activité au sein de leurs établissements de rattachement ! C’est le cas de Gwennili, une professeur des écoles de 25 ans, diplômée depuis 2 ans, et qui évoque son cas sur les réseaux sociaux.
"J'ai été affiliée à mon école de rattachement, dans laquelle je dois me rendre obligatoirement. C'est-à-dire que lorsqu'on n'est pas appelé pour un remplacement, on a quand même une obligation de présence. Je dois donc me rendre utile, en faisant certaines photocopies, découper des étiquettes, et pour certains collègues, c'était même de faire du tutorat pour des enseignants contractuels. On s'est acharné à passer ce concours et au final, on nous fait comprendre que tout ça ne vaut rien ! Le gouvernement nous a vendus une rentrée avec un enseignant dans chaque classe, mais c'est tout à fait faux. Il y a un adulte dans chaque classe, certes, mais il n'y a pas un enseignant dans toutes les classes."