Pollution à l’ozone : quel est ce polluant qui nous est aussi bénéfique ?

Un épisode de pollution est en cours en Île-de-France. Il se poursuivra demain indique Airparif. La préfecture annonce par ailleurs des mesures restrictives pour la journée de vendredi. Il faudra lever le pied sur les routes : la vitesse sera abaisée de 130 à 110km/h, de 110 à 90 et de 90 à 70km/h. Les routes nationales et départementales sont aussi concernées. Leur vitesse sera abaissée à 80 ou 90km/h.

Si on est habitué aux particules fines, la région traverse cette fois-ci un épisode de pollution à l’ozone. Mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Airparif donne quelques éléments de réponse sur son site : « à très haute altitude, dans la haute atmosphère, l’ozone protège les organismes vivants en absorbants une partie des rayons UV ». S’il nous protège, ce gaz est cependant nocif quand il se concentre à basse altitude. « C’est un polluant qui irrite les yeux et l’appareil respiratoire, et qui a des effets sur la végétation » indique Airparif.

Un polluant qui contribue au changement climatique

« L’ozone est un polluant qui pose problème essentiellement en été car pour produire beaucoup d’ozone, la chaleur et un ensoleillement suffisant sont nécessaires, explique l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France. Ce polluant n’est pas directement émis dans l’atmosphère mais se forme par réaction chimique à partir d’autres polluants, en particulier les oxydes d’azote et les composés organiques volatils sous l’action des rayons UV du soleil. » La région traverse justement une vague de chaleur et d’ensoleillement cette semaine.

Pour ce qui est de l’impact de l’ozone sur la santé, Airparif le décrit de la manière suivante : « À des concentrations élevées, l’ozone provoque des problèmes respiratoires, déclament de crises d’asthme, diminution de la fonction pulmonaire et apparition de maladies respiratoires ». Il est même prouvé, toujours selon Airparif, que l’ozone a un lien avec les décès en raison maladies cardio-respiratoires. Tout comme avec l’apparition ou l’aggravation de l’asthme. « Le nombre annuel de décès attribuables à l’exposition prolongée à l’ozone a été évalué à 1 700 en 2019 en Île-de-France » précise Airparif. De plus, l’ozone est néfaste pour l’environnement, « notamment sur le processus de photosynthèse ». Le polluant contribue par ailleurs au réchauffement climatique.