Neuilly-sur-Seine : un Ehpad inspecté par l’ARS après des accusations de maltraitance
Publié : 28 janvier 2022 à 13h02 par Lucas Pierre avec AFP
L’ARS d’Île-de-France a mené une inspection dans un Ehpad de Neuilly-sur-Seine appartenant à Orpéa. Le groupe privé est accusé, dans un livre-enquête publié ce mercredi 26 janvier, de maltraitances envers ses résidents. Le journaliste indépendant décrit des « rationnements » de repas ou encore de soins d’hygiène.
L'agence régionale de santé d'Île-de-France mène une inspection dans l'Ehpad du groupe Orpea à Neuilly-sur-Seine dont les pratiques ont été dénoncées dans un livre ayant suscité une vague d'indignation, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Cette inspection de l'ARS a d'abord eu lieu « pendant plusieurs heures » jeudi dans l'Ehpad « Les bords de Seine » du groupe Orpea, un établissement situé à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'AFP une source officielle proche du dossier.
Il faut compter un délai de « quelques jours » pour connaître ses résultats, a ajouté cette source. Un porte-parole d'Orpea a confirmé que cette inspection avait eu lieu. Le groupe a précisé vendredi que « la visite d'inspection des autorités de tutelles dans sa résidence Les bords de Seine à Neuilly-sur-Seine a repris en cette fin de matinée ». « Les équipes collaborent pleinement », indique la déclaration transmise aux médias. Selon une autre source proche du dossier, cette inspection est menée conjointement avec le conseil départemental des Hauts-de-Seine, qui participe au financement du volet dépendance des Ehpad.
Le DG d’Orpéa convoqué par le gouvernement
Cette inspection a pour cadre l'enquête demandée à l'ARS par le gouvernement, à la suite des révélations d'un livre-enquête paru mercredi. Dans Les Fossoyeurs, le journaliste indépendant Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés » pour améliorer la rentabilité d'Orpea. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort. Orpea conteste les accusations, qu'il qualifie de « mensongères, outrageantes et préjudiciables ». Le groupe avait annoncé mercredi qu'il mandatait deux cabinets pour mener une évaluation indépendante.
Son directeur général, Jean-Christophe Romersi, est convoqué mardi prochain par la ministre déléguée à l'Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon. La publication du livre a fait plonger le titre Orpea, coté à la Bourse de Paris, et a suscité de nombreuses réactions indignées de la part de responsables syndicaux et politiques.