Formation des stadiers, billets infalsifiables… ce que disent les sénateurs suite aux incidents au Stade de France

« Un enchaînement de dysfonctionnements » et de « défaillances dans la préparation » de l’événement. Voilà comment le Sénat défini, ce mercredi 13 juillet et après un premier rapport pointant du doigt des dysfonctionnement dans l'organisation, les incidents survenus au Stade de France lors de la finale de Ligue des Champions 2022 entre Liverpool et le Real Madrid. Les différents événements ont provoqué « des pertes de contrôle temporaires de la situation avant le match, puis à l’issue de celui-ci » ajoutent les sénateurs. Concernant la billetterie, « la gestion […] par l’UEFA a été inadaptée. Il était connu que le recours aux billets papier a entraîné des faux billets » explique le Sénat, qui précise qu’il ne s’agit pas de « la cause principale ».

Le rapport, détaillé aujourd’hui, prévoit donc des propositions pour que ce type d’incidents ne se reproduise plus. D’abord, le Sénat veut « rendre obligatoire le recours à des billets infalsifiables pour les événements à enjeu majeur ». « Nous proposons d’exiger des organisateurs de prévenir en temps réel les détenteurs de billets des incidents en direct » indique aussi le rapport, ajoutant qu’il faut aussi « une meilleure formation des stadiers et de leur travail avec les forces de police ».

Le dispositif policier débordé

Dans son rapport, le Sénat demande aussi de « mieux prévoir le plan de mobilité en prévoyant des cheminements de délestage suffisants ainsi que des voies d’évacuation ». « Autre problème, le démontage de la signalétique installée par la FFF qui aidait à quitter le RER D. […] La seule solution a été la levée des contrôles et donc l’entrée de délinquants » indique le Sénat.

Le Sénat s’exprime également sur le traitement des supporters. « L’expérience spectateur n’a pas été prise en compte par les organisateurs. Il faut créer les conditions d’un dialogue permanent avec les supporters » détaille le rapport. Enfin, concernant le dispositif policier déployé par la préfecture de police, au centre des crispations suite aux incidents, le Sénat le juge insuffisant « pour enrayer la délinquance ». « Les effectifs de sécurité n’étaient pas assez nombreux pour l’empêcher. Les faits de délinquance se sont poursuivis après le match. » selon les sénateurs, avant d’ajouter que « le maire de Saint-Denis avait fait part avant le match d’une attente et les effectifs mobilisés ont été sous-dimensionnés ».