Essonne : la ville de Ris-Orangis tend la main aux familles monoparentales

13 juin 2024 à 12h56 par Estelle Lafont

Essonne : la ville de Ris-Orangis se penche sur les familles monoparentales
21 droits spécifiques aux "parents solo" ont été votés par la municipalité
Crédit : pexels @Ketut Subiyanto

Une proposition de loi visant à créer un statut universel pour les « parents solos » est à l’étude, la municipalité de Ris-Orangis (91) a pris les devants.

Un message encourageant a été adressé aux parents solos par la mairie de cette grosse commune de l’Essonne, « mamans et papas solos, vous n’êtes plus seuls ». Les élus de Ris-Orangis ont décidé d’adopter cette mesure de « statut communal de parent isolé ». Afin d’aider les 1707 familles monoparentales de la ville, dont un tiers se trouve sous le seuil de pauvreté, la commune leur octroie 21 droits spécifiques et exclusifs. Dès lors qu’un père ou une mère isolée est identifié comme « parent solo », ces droits universels s’enclenchent.

Le maire, Stéphane Raffali a indiqué au journal le Parisien que « ce statut du parent solo s’inscrit dans la continuité de nos politiques en faveur des familles. Nous y réfléchissons depuis plusieurs années. (…) Le vote le 22 mai dernier est le fruit de neuf mois de gestation, d’échanges et de réflexions collectives ».

Dans cette liste, les familles monoparentales obtiennent donc des points supplémentaires pour les critères d’attribution d’une place en crèche. Le parcours santé sera également simplifié, facilité. Et quelques avantages en termes financiers (réduction du cinéma, d’entrée à la piscine) seront accessibles grâce à la présentation d’une carte « famille monoparentale », créée prochainement avec le concours du Grand Paris Sud.

Quelques familles interrogées par le Parisien saluent ces mesures à l’image d’Eve (le prénom a été modifié) qui est devenue mère seule suite au décès de son mari il y 2 ans qui reconnait que « c’est difficile d’expliquer à mes enfants qu’on ne dispose plus des mêmes revenus. D’autant qu’ils souffrent déjà de l’absence de leur père, c’est la double peine. Mais le plus dur c’est de se sentir isolée. Avoir donc un statut spécifique, c’est une forme de reconnaissance de notre existence ».

Reconnaissance que l’État est prêt à faire prochainement au regard d’une augmentation significative de ce modèle familial, 12% des familles étaient concernées en 1990 contre 25% aujourd’hui (source, INSEE, 2020).