Cyberharcèlement : une victime sur deux a déjà pensé au suicide

Insultes ou moqueries, partage de photos sans le consentement de la personne concernée. 60% des jeunes âgés de 18 à 25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement, indique cette étude* de l’association e-Enfance, publié ce mardi 8 novembre. L’association e-Enfance répond au 3018, numéro national pour les victimes de violences numériques.

"Il s'agit d'un âge où les jeunes sont parfois très seuls et se trouvent dans une situation précaire, pour autant ils ont le besoin de socialisation de cet âge, ce qui les amène à prendre des risques" en ligne, explique auprès de l'AFP Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance.

Le cyberharcèlement a parfois des conséquences "lourdes" sur la santé physique et mentale des victimes : 69% d'entre elles déclarent avoir subi des insomnies, des troubles de l'appétit ou ressenti du désespoir et 49% disent avoir pensé au suicide.

La majorité des victimes ont été confronté au cyberharcèlement pour la première fois avant 21 ans.

Le 3020 : numéro de téléphone gratuit contre le harcèlement scolaire

L'étude ne permet pas de définir un profil type de victime, compte tenu de leur nombre très important. Elle relève toutefois qu'un peu plus d'hommes, de non diplômés, inscrits sur un plus grand nombre de réseaux sociaux et à des jeux en ligne, sont concernés.

Le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, la première dame Brigitte Macron et la secrétaire d’État à l’Enfance Charlotte Caubel se sont rendus, lundi 7 novembre, au collège Louis-Braille d’Esbly (Seine-et-Marne).

Ils ont rencontré des collégiens qui ont participé au clip contre le Harcèlement sur les réseaux sociaux diffusé à partir de jeudi (10 novembre dans toute la France. L’occasion pour l’exécutif de rappeler que le numéro en ligne gratuit 3020 permet aux victimes, à leurs proches ou à des témoins de harcèlement scolaire d'être entendus. Un enfant sur 10 est vicitme de harcèlement au cours de sa scolarité, selon le ministère de l'éducation.

*Étude réalisée par l'institut Audirep entre le 18 mai et le 3 juin par internet, auprès d'un échantillon représentatif de 1.209 jeunes âgés de 18 à 25 ans.

(avec AFP)