Seine-et-Marne : le jeu inspiré de « Squid Game » dégénère au collège

Ultraviolence. L’affaire remonte à la semaine passée. Il est 11h30, le 13 octobre au collège George-Sand de Crégy-lès-Meaux (Seine-et-Marne) quand sonne la fin de l’avant-dernier cours de la demi-journée. Dans un étroit couloir sans issue d’une extension menant à des salles de classe, un groupe d’élèves de 3e se retrouve face à une classe de 6e sortant de cours.

Quelques adolescents commencent à pousser violemment au sol, puis à molester, les plus jeunes, spécialement ciblés. « Beaucoup d’entre eux retombaient dès qu’ils se relevaient », raconte un parent d’élève dans Le Parisien. « Ils avaient du mal à se dépêtrer de ce fracas, avec leur cartable sur le dos », précise une autre.

Cinq victimes transportées à l’hôpital

La scène aurait duré plusieurs minutes. Selon le quotidien régional, ce sont des enseignants présents dans leur classe qui ont mis fin aux violences.

Cinq enfants ont été transportés à l’hôpital. Certains souffrent d’entorses au poignet ou au genou. « Les enfants sont choqués, des parents ont déposé plainte », témoigne Stéphanie Durel, la présidente de la FCPE 77.

« Trois fauteurs de troubles ont été identifiés, confirme l’inspection académique. Ils sont passibles de sanction. » L’un d’eux est sous le coup d’une procédure d’exclusion définitive. Les deux autres seront exclus temporairement, sans passer par le conseil.

« Inadaptés pour leur âge »

« C’est lié à la série phénomène de Netflix Squid Game et à #Anti2010 ! », confirme l’élue FCPE au quotidien. « Je reçois de plus en plus de signalements concernant des violences dans les collèges cette année. Y compris dans des établissements où il n’y avait pas de problèmes jusque-là, comme celui de Crégy. C’est une vraie préoccupation, j’en ai alerté l’inspectrice d’académie. »

Dans un courrier adressée aux parents d’élèves, la direction du collège s’inquiète des jeux violents et bousculades lancés par des élèves. Elle s’interroge sur l’origine de ces jeux, qui pourrait résider dans « des séries, des réseaux sociaux inadaptés pour leur âge et leur développement ».