Qui sont les porteurs de la flamme olympique ? Notre entretien avec Hakim Arezki
21 juin 2024 à 6h00 par Estelle Lafont
Hakim est déjà double champion d'Europe avec l'équipe de France, et médaillé d'argent à Londres
Crédit : Instagram @hakim_arezki.ha5 / édité sur Canva
Ce mois-ci, Voltage s’est entretenu avec 2 porteurs de la flamme olympique franciliens. Découvrez ce vendredi 21 juin le portrait d’Hakim Arezki, qui effectuera son relais dans les Hauts-de-Seine.
« Je suis extrêmement fier de faire partie de ce grand évènement, de ce grand relais qui fait arriver la flamme jusqu’à Paris » nous dit Hakim Arezki.
Et il y a de quoi exciter davantage notre coureur puisqu’il portera la flamme dans les derniers instants de son parcours avant qu’elle ne prenne sa place dans le brasier des Jeux, « Le fait de la porter juste avant rajoute un petit quelque chose, on touche le truc (du bout des doigts), c’est que du bonheur, c’est la première et la dernière fois je pense pour moi alors je vais en profiter de A à Z » ajoute-t-il en s’esclaffant.
La dernière pour deux raisons, car l’adage veut que les Jeux Olympiques n’arrivent que « tous les cent ans » mais aussi puisqu’Hakim, membre de l’équipe de France de cécifoot a aujourd’hui 41 ans et s’approche plus ou moins de sa fin de carrière à haut niveau.
« On a eu l’argent à Londres, on a deux titres de champions d’Europe et là on est en pleine préparation pour les Jeux Paralympiques avec un objectif clair annoncé par le staff : minimum podium » explique-t-il.
Porteur de flamme et non-voyant
« J’ai perdu la vue en 2001 à l’âge de 18 ans » commence notre athlète qui, le 24 juillet prochain effectuera son relais accompagné.
« J’ai la chance et l’honneur d’avoir pour accompagnateur l’un de mes proches » poursuit-il avant d’ajouter que « le faire avec quelqu’un c’est aussi une manière de remercier toutes ces personnes qui nous accompagnent, qui nous aident au quotidien, sans parler d’assistanat, mais par exemple un inconnu qui vous aide à vous orienter dans la rue ». Un aménagement technique pour Hakim qui n’a pas encore le lieu ni l’heure de son passage, comme Aurore Bourçois qui nous avait confié la semaine passée, recevoir les informations au compte-goutte par mesure de sécurité. Ce qui ajoute au plaisir et à la fierté d’Hakim c’est simplement de savoir qu’il performera son relais chez lui, dans son département du 92.
Une billetterie Paralympique qui peine à trouver son public
Alors que les places pour les Jeux Olympiques se sont vendues « comme des petits pains », avec parfois certains prix hallucinants, les billets pour venir assister aux épreuves paralympiques n’ont pas rencontré autant d’engouement. Pourtant, notre para-athlète ne s’en inquiète pas et a même une explication, « je suis quasi-sûr que ça va décoller, pour l’instant c’est l’été, y a l’Euro, les JO d’abord, au retour (de l’été) les gens seront là parce que c’est la continuité ».
Continuité oui à laquelle Hakim ajoute « Pour moi si on veut réussir Paris 2024 c’est ce message là que je veux passer, (…) des Jeux réussis c’est avec le public donc je leur donne rendez-vous ».
Une autre bonne raison de se rendre aux paralympiques : la découverte. « Je les invite (les gens) à venir voir des disciplines qu’ils ne connaissent pas, soutenir des athlètes qu’ils ne connaissent pas et ça sera que du spectacle je le promets » conclut-il.
Les Jeux Paralympiques feront leur coup d’envoi le 28 août pour s'achever le 8 septembre avec des billets aux prix très accessibles ( avec du volley assis, de l’escrime fauteuil ou encore de la Boccia à partir de 15€), Hakim Arezki jouera avec l’équipe de France de cécifoot le 1 septembre à 20h30 contre la sélection chinoise.