Plaquage, mêlée : les règles pour suivre un match de rugby

L’autrice de cet article l’avoue ; elle ne connaît pas très bien toutes les règles qui encadrent un match de rugby. Alors pour y voir plus clair et bien suivre la coupe du monde, j’ai demandé l’aide de Lucas Pierre, journaliste sur Voltage le jour et fan inconditionnel de rugby la nuit.

On va commencer par le commencement. Un match de rugby dure généralement 80 minutes, divisé en deux mi-temps. À noter que contrairement au foot, lorsqu’il y a un arrêt dans le jeu pour une faute par exemple, le chronomètre de la rencontre est arrêté. Pour gagner du temps et fluidifier le jeu, la règle du bunker est testée lors de ce mondial. Elle laisse une latence de 10 minutes aux arbitres vidéo pour transformer un carton jaune en rouge si besoin ; alors que la partie se poursuit.

Comment on marque des points ?

Pour marquer des points au rugby, il y a plusieurs moyens. Tout d’abord, le plus traditionnel, en marquant un essai. Le principe est simple à réaliser sur le papier, un peu moins dans la pratique : le joueur va aplatir le ballon d’en la zone d’en-but avec ses mains. On marque alors 5 points.

Après avoir marqué un essai, le buteur de l’équipe tente ce que l'on appelle « la transformation ». Concrètement, il faut tirer avec le pied dans le ballon, qui est positionné sur un tee, dans l’axe de l’essai préalablement marqué. Et il faut bien-sûr tirer entre les poteaux ! Si c’est le cas, on marque 2 points supplémentaires. Donc 7, au total, pour un « essai transformé ».

Troisième façon de marquer des points : le drop ! Il s’agit d’une action qui peut intervenir dans le cours du jeu. Le joueur doit lâcher le ballon vers le sol, attendre qu’il rebondisse avant de donner un coup de pied et le faire passer entre les poteaux. S’il passe, c’est trois points !

Enfin, un joueur peut tenter de marquer trois points en tirant entre les poteaux, comme une transformation, à la suite d’une pénalité.

Différents types de pénalités

Il faut distinguer deux choses ; les fautes considérées comme étant graves, et les autres moins graves. Pour les fautes graves, l’arbitre accorde une pénalité à l’équipe ayant subi la faute. Plusieurs choix s’offrent à elle : l’équipe peut jouer rapidement à la main après avoir touché le ballon avec le pied. Elle peut aussi taper en touche, tout en récupérant la possession de la touche. C’est ce qu’on appelle une « pénaltouche ». L’équipe peut aussi tenter de buter, depuis l’emplacement de la faute. Et enfin, l’équipe peut aussi demander à jouer une mêlée.

Pour les fautes moins graves, l’arbitre signale ce qu’on appelle un « bras cassé », en référence à la forme du signe que fait l’arbitre sur le terrain. Dans ce cas, l’équipe peut aussi demander une mêlée, jouer rapidement ou taper en touche. Mais à l’inverse de la « pénaltouche », la touche reviendra cette fois-ci à l’équipe adverse.

Qu’est-ce que le 50-22 ?

C’est une règle encore très récente, mais qui peut avoir un impact stratégique très fort. Il faut comprendre que le terrain est divisé en plusieurs parties : la zone d’en-but, la zone des 22 mètres, et la zone des 50 mètres, marquée par la « ligne médiane ». Quand un joueur, dans le court du jeu, donne un « coup de pied dégagement » depuis ses 50 mètres… et que le ballon rebondit puis sort en touche dans la zone des 22 mètres adverses, la touche revient à l’équipe qui a dégagé.

Les rucks

C’est l’un des faits de jeu que vous verrez le plus lors d’un match de rugby. Imaginez un porteur de balle se faire plaquer et tomber au sol. Dès lors, plusieurs joueurs des deux équipes se réunissent autour du ballon pour en récupérer la possession. C’est ce qu’on appelle un ruck ! Beaucoup de règles entourent ces phases de jeu, mais les arbitres les expliquent plutôt bien sur le terrain. Pour rappel, ils sont équipés d’une caméra et d’un micro. Donc vous devriez pouvoir suivre. Gardez simplement une chose en tête, un joueur n’est pas autorisé à arriver dans un ruck depuis le côté, il doit forcément passer par l’axe du terrain.

Comment bien plaquer au rugby ?

Les règles sont simples et surtout relèvent du bon sens : interdiction de plaquer un joueur à la tête, et plus globalement au-dessus de la ligne des épaules ! Autrement, on parle d’un plaquage-haut, et l’arbitre siffle une pénalité.

Plus globalement, un plaquage doit être réalisé à l’aide des deux bras entourant le joueur plaqué, qui doit par ailleurs impérativement être accompagné au sol. Il est formellement interdit de soulever un joueur et le laisser tomber ! Pour ceux qui auraient déjà regardé du rugby auparavant, notez d’ailleurs que le plaquage cathédrale est désormais totalement interdit.