Pâques 2024 : le prix des chocolats en hausse
27 mars 2024 à 6h30 par Étienne Escuer
Du chocolat dans une boutique.
Crédit : Pixabay - Photo d'illustration
Les chocolats de Pâques n’échappent pas non plus à l’inflation cette année.
Les cloches de Pâques touchées elles aussi par l’inflation ! Le prix des chocolats est en effet encore en hausse cette année, fait savoir le Syndicat du chocolat, qui regroupe de nombreux professionnels du secteur allant des petites entreprises à la grande distribution. Malgré une forte augmentation du cours du cacao, « l’impact sur les prix demeure mineur et maitrisé », assure son secrétaire général Gilles Rouvière. « On va être autour de 5% pour Pâques 2024, car les chocolats sont préparés depuis plusieurs mois et le cours du cacao était moins élevé à l’époque. »
Inflation et mauvaises récoltes
Comment expliquer cette hausse ? « On est toujours sur des phénomènes inflationnistes importants, sur les emballages, le sucre ou encore l’énergie », détaille Gilles Rouvière. A cela se sont donc ajoutées de mauvaises récoltes de cacao ces derniers mois. « En Côte d’Ivoire et au Ghana, il y a eu des pluies diluviennes qui provoqué le développement de maladies, suivies par des sécheresses », explique-t-il. « La récolte a été assez fortement impactée, on parle d’une baisse de 8%. » Selon les professionnels, la hausse des prix ne devrait cependant pas remettre en question les achats des Français pour Pâques. « On n’est pas non plus sur une explosion des prix, et il y en aura pour toutes les bourses », rappelle Gilles Rouvière. « Le chocolat reste un produit incontournable, 98,5% des foyers français en consomment, pour une moyenne de 13kg par an. » Un chiffre qui reste stable d’année en année, avec une spécificité : « Par rapport aux autres pays, on est beaucoup plus amateurs de chocolat noir, 30%, contre 5% en moyenne en Europe », poursuit Gilles Rouvière.
A Noël, une forte hausse attendue
A Noël, en revanche, les prix pourraient grimper bien plus haut, puisque les prix du cacao se négocient en ce moment. « Pâques se négocie à Noël, et Noël à Pâques. Aujourd’hui, quand vous négociez Noël, vous êtes sur les montants du cours du cacao actuels, et là l’impact sur les prix sera plus important », prévient le secrétaire général du Syndicat du chocolat. Avec le dérèglement climatique qui risque d’impacter de nouveau les récoltes à l’avenir, faut-il s’inquiéter ? Gilles Rouvière tient à rassurer : « Là, on était sur une conjonction de phénomènes assez particulière. A moyen terme, il n’y a pas d’inquiétude majeure sur la production de chocolat. Mais il faudra suivre si ce type d’année atypique se multiplie ou reste un cas à part. »