Vaccination anti-COVID : au tour des plus de 55 ans, dès aujourd’hui
Publié : 12 avril 2021 à 7h43 par Iris Mazzacurati
Les personnes de plus de 55 ans souhaitant se faire vacciner doivent se tourner en priorité vers leu
Crédit : CC BY Whispyhistory
Si vous avez 55 ans et plus, vous êtes éligibles à la vaccination à partir de ce lundi 12 avril, avec l'AstraZeneca ou bientôt le vaccin de Johnson & Johnson. L'intervalle d'injection pour la deuxième dose sera allongé pour ceux de Pfizer-BioNTech et de Moderna.
"Dès demain, tous les Français de plus de 55⬯ans, sans conditions, pourront recevoir" l'AstraZeneca, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran au Journal du dimanche. Ils pourront également recevoir celui de Johnson & Johnson, livré en France pour la première fois à compter d’aujourd’hui qui va aussi intégrer le circuit des pharmacies et de la médecine de ville. Pour cette nouvelle catégorie de population, "on invite les personnes à se tourner en priorité vers leur médecin généraliste, les pharmaciens et infirmiers", plutôt que dans les centres de vaccination destinés aux plus de 70 ans, a précisé le ministère de la Santé. Depuis le 19 mars, la France réserve aux plus de 55 ans le vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, après des cas rares mais graves de troubles de la coagulation observés uniquement sur des patients moins âgés. Mais les candidats devaient jusqu'à présent avoir des facteurs de comorbidité pour prétendre à la vaccination.
Temps entre deux injections : de 28 à 42 jours
600 000 doses du vaccin fabriqué par Janssen-Cilag (groupe Johnson & Johnson) est attendu dans un premier temps. Il ne nécessite qu'une injection. Les deux autres vaccins, produits par Pfizer/BioNTech et Moderna, seront ouverts aux plus de 60 ans "à compter du 16 avril", a rappelé Olivier Véran. Fin avril, si les livraisons sont respectées, la France aura reçu 28 millions de doses au total.
Pour aller plus vite, le ministre a aussi annoncé qu'à compter du 14⬯avril, "pour toutes les premières injections" de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna, "nous proposerons un rappel à 42 jours au lieu de 28 actuellement". Une nouvelle stratégie qui doit conduire à accélérer les premières doses et "nous faire gagner 1,8 million d'injections sur la seconde quinzaine de mai". Ce délai rallongé avait été préconisé dès janvier par l'agence française du médicament (ANSM) et la Haute autorité de santé (HAS), mais le gouvernement n'avait alors pas suivi cette recommandation. La cadence de la campagne vaccinale est un enjeu crucial pour le gouvernement, au moment où la France est frappée par une violente troisième vague de l'épidémie de Covid-19. A ce jour, le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75% chez les résidents des Ehpad, mais atteint seulement 35% chez les 75-79 ans en ville, 9% chez les 70-74 ans, 4% chez les 65-69 ans. (Avec AFP)