Seine-et-Marne : quatre morts dans l'accident d'un avion de tourisme

19 avril 2021 à 8h18 par Iris Mazzacurati

Le petit avion d'instruction s'est écrasé dans un champ, à une vingtaine de kilomètres des pistes de

Crédit : Thomas SAMSON / AFP

Quatre personnes ont trouvé la mort dans l'accident d'un avion de tourisme qui s'est écrasé, dimanche 18 avril, dans un champ de Saint-Pathus dans le nord de la Seine-et-Marne.

Les circonstances du crash de ce petit avion restent à déterminer. Une enquête judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte, a indiqué le parquet de Meaux. L'avion de type Robin DR400 s'est écrasé vers 14h dans un champ à 50 mètres d'une route départementale, à une vingtaine de kilomètres des pistes de l'aéroport de Roissy, au nord de Paris. La carcasse de l'avion en plein milieu du champ témoigne de la violence de l'accident. Les pompiers ont découvert au milieu du champ, quatre corps démembrés. Des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de Gendarmerie Nationale ont été requis sur place. "La priorité de cette enquête consiste en l’identification formelle des victimes, qui est en cours", a précisé en fin d'après-midi la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte. L'enquête "s'attachera à rechercher les causes de l'accident, en coopération avec le Bureau d’Enquêtes et d’Analyse de la sécurité de l’aviation civile (BEA)", poursuit Mme Peyrefitte qui indique que la section de recherche de Gendarmerie des Transports Aériens, co-saisie avec le Groupement de gendarmerie de Seine-et-Marne, est chargée des investigations. Selon les premiers éléments transmis par l'aérodrome de Lognes-Emerainville, "il s'agissait d'un vol d'instruction". L'avion appartenait à l'un des aéroclubs de Lognes. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a également ouvert une enquête. Une équipe est arrivée sur place peu après 17h. Selon les pompiers, une forte odeur de kérosène était perceptible. Le maire de Saint-Pathus, Jean-Benoît Pinturier, présent sur les lieux, a été prévenu par un habitant. Les victimes ne sont pas de la commune. "La zone a été bouclée et l'enquête va se poursuivre toute la nuit", a précisé le maire de cette commune de 6 000 habitants.


"On a vu un truc passer et tomber"


Un habitant de Saint-Pathus, Yoann Frerot, a été l'un des premiers à arriver sur les lieux de l'accident. "On était en train de manger avec ma femme et notre véranda donne juste sur le champ. On a vu un truc passer et tomber", a-t-il raconté à l'AFP. "J'ai couru dans le champ, j'ai commencé à voir les débris, et puis j'ai vu deux corps, il n'y avait plus rien à faire. L'avion était un peu plus loin, complètement désintégré", a poursuivi ce plombier. Une autre témoin, Ingrid, qui n'a pas souhaité donner son nom et réside en bordure du champ, était sur sa terrasse lors du crash. "J'ai entendu un bruit d'avion et j'ai levé les yeux. J'ai vu un avion de tourisme mais beaucoup trop bas par rapport à ceux du Plessis-Belleville", dans le département voisin de l'Oise, où se trouve un aérodrome. L'avion "a braqué vers le haut et a piqué du nez, j'ai dit à mon mari « il va s'écraser » et on a entendu l'impact. On a voulu appeler les pompiers, c'était saturé", précise cette Seine-et-Marnaise. L'avion de tourisme accidenté est "limité légalement aux « vols à vue »", a indiqué l'aérodrome de Lognes-Emerainville et dans cette zone, il ne doit pas voler à "plus de 1 500 pieds d'altitude, soit 500 m". Les Robin DR400 mesurent environ sept mètres de long. C'est un avion léger à quatre places (monomoteurs à hélice), très courant dans les aéroclubs français. Ils servent à la fois à l’instruction et à des voyages. (Avec AFP)