RATP : nouvelle plainte contre la pollution dans le métro parisien

Publié : 26 mai 2021 à 9h00 par Mikaël Livret

Un syndicat de la régie des transports parisiens porte plainte pour mise en danger d'autrui.

Crédit : RATP

La RATP de nouveau visée par une plainte concernant la qualité de l'air dans le métro, après celle de l'association "Respire" en mars dernier.

Il avait prévenu. Un syndicat de la RATP porte plainte contre son employeur pour mise en danger d’autrui et blessures involontaires. Il dénonce son inaction face à la pollution aux particules fines et les risques qu'il fait courir aux salariés.


"La pollution élevée dans le métro expose les personnels comme les citoyens à un risque sanitaire", assure dans Le Parisien Réda Benrerbia, secrétaire général du SAT-RATP. Une étude récente, menée avec l'association Respire, montre des niveaux de pollution élevés dans certaines stations et très différents des chiffres communiqués par la RATP. 


Surmortalité chez certains agents


"Cette pollution génère des pathologies chroniques et une surmortalité bien connue de l’entreprise", assure le syndicaliste en brandissant les résultats d'une analyse du service de santé au travail de la RATP remis en 2013.


Cette étude indique notamment une surmortalité de 31% chez les agents de station et de 51% chez les ouvriers de maintenance de la RATP. Le syndicat accuse, par ailleurs, la direction de refuser de fournir les résultats d'études menées ultérieurement. 


La RATP a un plan…


La RATP dément ces allégations et assure avoir présenté aux organisations syndicales représentatives, les différentes études.


"L'entreprise est engagée depuis plus de 20 ans pour améliorer la qualité de l'air dans ses espaces", assure la RATP dans un communiqué. "Un plan d'action ambitieux est déployé en collaboration avec Île-de-France Mobilités et des partenaires externes indépendants". Ce plan prévoit notamment d'améliorer la ventilation des espaces souterrains du métro et de réduire les émissions de particules fines liées au freinage des rames.