Polémique : un lycéen menacé d’exclusion de son lycée à cause de sa coiffure (photo)
Publié : 22 janvier 2020 à 15h00 par A.L.
DeAndre Arnold suscite une vive polémique.
Crédit : Capture d'écran/Fox Houston
DeAndre Arnold, un adolescent noir originaire du Texas a été suspendu par son lycée puis menacé d'exclusion s'il ne coupait pas ses dreadlocks jugées "trop longues". Cette décision suscite de vifs débats et des accusations de préjugés racistes. Récit.
DeAndre Arnold a 18 ans. Si sa place est encore au lycée, cet élève est pour l'instant tenu éloigné de son établissement. La raison ? Arborer depuis des années la coiffure traditionnelle des rastas. Malheureusement, les responsables de son établissement, situé à l'est de Houston, ont décidé pendant les vacances de Noël que la longueur de ses dreadlockes contrevenait désormais au code vestimentaire en vigueur. L'adolescent sera renvoyé de l'école et ne pourra pas assister à la cérémonie de remise des diplômes de fin d'année s'il ne se conforme pas au règlement, a prévenu l'école publique Barbers Hill ISD.
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"C’est une partie de son identité"
Une triste décision qui a provoqué la colère du lycéen, de sa famille et des organisations antiracistes. En effet, DeAndre Arnoldt a notamment expliqué au site Click 2 Houston qu’il portait des dreadlocks depuis l'âge de 10 ans, pour honorer la culture de sa famille, originaire de Trinité-et-Tobago. Accompagnée de militants antiracistes, la famille du lycéen s'est rendue lundi devant le conseil d'administration du lycée pour protester contre cette mesure injuste. "Ce code vestimentaire a été créé par des Blancs pour des Blancs, et il est préjudiciable aux corps noirs", a déclaré après la réunion Ashton Woods, un militant du mouvement Black Lives Matter. "Aucun point du code vestimentaire n’interdit les tresses africaines ou une autre coiffure permettant de s’attacher les cheveux. Notre politique limite la longueur, c’est comme cela depuis 30 ans", a pour sa part réagi le directeur du lycée de Barbers Hills, Greg Poole.
Si l’affaire n’a pas été résolue pendant la réunion publique car le cas du jeune homme n’était pas à l’ordre du jour, la famille et les activistes anti-racistes vont poursuivre leur combat. "Nous sommes ici pour DeAndre, mais c'est plus que cela. Il s'agit de tous les autres DeAndres qui pourraient passer par Barbers Hill", a confié la mère du lycéen.