Femmes voilées poignardées à Paris : deux mises en examen
Publié : 22 octobre 2020 à 12h30 par MT
L'agression s'est produit près de la dame de fer, au Champ-de-Mars
Crédit : Pixabay
Deux femmes de confession musulmane ont été poignardées dimanche soir aux abords de la tour Eiffel à Paris. Si leur religion ne semble pas à l'origine du drame, le caractère raciste a été retenu par le juge d'instruction.
C’est un fait divers qui a déjà fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux. Le hashtag « #justiceauxvoilées » est resté de longues heures en top tendance France sur Twitter au lendemain de l’agression. De nombreux internautes accusaient notamment les médias de ne pas parler assez de ce fait divers dans un contexte où l’émoi était toujours grand après l’assassinat de Samuel Paty.
Les médias face à ce qui s’est passé à Paris pour les voilées #justiceauxvoilees https://t.co/dbl8AKQrwi
— Yasmine�'️ (@yasalginz2) October 20, 2020
Concrètement, de ce que l’on sait, dimanche 18 octobre, le soir, à Paris aux abords de la Tour Eiffel, un groupe de femmes avec leurs enfants se plaint de la présence d’un chien jugé menaçant aux abords et qui n’est pas tenu en laisse. Une altercation s’en suit avec deux femmes, à qui supposément le chien appartient. L’une d’elles sort un couteau et poignarde à plusieurs reprises deux femmes portant le voile dans le groupe avec les enfants. Les victimes ont 19 et 40 ans. La plus âgée a été poignardée à six reprises et a notamment eu le poumon perforé. Elle est toujours à l’hôpital.
Dans un premier temps le caractère raciste n’est pas retenu. Puis finalement, après audition des témoins il semble que les propriétaires du chien ont proféré des insultes de cet ordre et selon l’avocat des victimes, elles auraient même essayé d’arracher le voile de leurs têtes.
Les deux suspectes ont été arrêtées et mises en examen pour « violences aggravées par la réunion, l’usage d’une arme, l’état d’ivresse et les propos à caractère raciste. » Celle qui a porté les coups de couteau a été placée en détention provisoire. L’autre a été laissée libre sous contrôle judiciaire.