Extension du marché de Rungis : un projet à construire avec les acteurs locaux
25 mai 2021 à 13h00 par Lucas Pierre avec AFP
Le marché de Rungis est le plus grand marché de gros au monde.
Crédit : CC0
Le marché de gros de Rungis va lancer en juillet « un appel à idées » pour « construire avec les acteurs du terrain » son projet d'extension au nord de Paris, qui prévoit notamment un « espace de production agroécologique » sur le Triangle de Gonesse, a annoncé mardi 25 mai à l'AFP son PDG Stéphane Layani.
« Tout n'est pas déjà écrit, loin de là » selon Stéphane Layani, le président de la Semmaris, société gestionnaire de Rungis. « Nous savons dans quelle direction nous voulons aller. Mais nous ne connaissons pas encore la recette de cuisine dans le détail », assure-t-il.
Stéphane Layani s'exprimait pour la première fois sur le dossier depuis la décision du Premier ministre Jean Castex, annoncée le 7 mai, de retenir ce projet baptisé « Agoralim » dans le cadre de son plan pour le Val-d’Oise. Le projet de la Semmaris prévoit aussi la création « d'une ou deux » plateformes de distribution « à proximité » du Triangle de Gonesse, une enclave verte de 700 hectares située entre les pistes d'atterrissage des aéroports du Bourget et de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Une ouverture en 2026 ?
Depuis la décision du président Emmanuel Macron fin-2019 d'abandonner le projet très critiqué de méga-complexe commercial et de loisirs Europacity, le devenir de 280 hectares de terres agricoles sur ce Triangle est devenu un point de crispation entre les élus locaux et les militants écologistes, qui ont tenu une ZAD (Zone à défendre) éphémère en février dernier.
Avec son « appel à idées » qui sera lancé dans la première quinzaine de juillet, la Semmaris entend « co-construire » le projet avec les acteurs de terrain (chambre d'agriculture, élus, associations, parties prenantes...) et trouver des « partenaires ». Le patron de Rungis remettra son rapport au Premier ministre en décembre. L'idée est, selon lui, « d'ouvrir Agoralim en 2026 ».