Covid : vers un confinement localisé à Nice ? Une première en métropole
Publié : 22 février 2021 à 8h08 par Iris Mazzacurati
La mise sous cloche les samedis et dimanches des communes du littoral, de Menton à Théoule-sur-Mer,
Crédit : Pixabay - photo d'illustration
Couvre-feu renforcé ou confinement le week-end ? Les Alpes-Maritimes s'apprêtent à subir un nouveau tour de vis pour "endiguer l'épidémie" de Covid-19, particulièrement virulente dans ce département.
Après consultation avec les élus, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé dimanche 21 février avoir transmis des propositions de mesures, sans préciser lesquelles, au gouvernement. Les annonces doivent être faites sous peu, probablement lundi, mais une hypothèse tient déjà la corde, celle d'un confinement localisé le week-end, qui serait une première en métropole. Le taux d'incidence est particulièrement élevé dans la métropole niçoise, avec plus de 700 cas positifs pour 100 000 habitants, plus de trois fois la moyenne nationale (190), tandis qu'environ 10% des tests de dépistage s'avèrent positifs (contre 6% pour l'ensemble de la France), dans un contexte de diffusion du variant britannique, plus contagieux. Cinq pistes ont émergé samedi soir après la réunion entre le préfet et les élus : "port du masque généralisé", "renforcement des contrôles", durcissement de "la jauge pour les centres commerciaux", "confinement ciblé sur le week-end et uniquement sur (...) le littoral" et "l'interdiction des entrées dans le département, sauf motif impérieux." En revanche, "on a dit que nous ne souhaitions pas un reconfinement général", a précisé Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM des Alpes-Maritimes, sur France Inter. La mise sous cloche les samedis et dimanches des communes du littoral, de Menton à Théoule-sur-Mer, a les faveurs du maire LR de Nice, Christian Estrosi, pour décourager l'afflux de touristes. Dans le même temps, "on ne prive pas pour autant l'activité économique de tourner pour les commerçants, pour les artisans", argue-t-il.
En Moselle, et dans le reste du pays
Le confinement local, en vigueur depuis le 5 février à Mayotte, est jusqu'ici inédit en métropole. En Moselle, également confrontée à une flambée du Covid liée notamment au variant apparu en Afrique du Sud, cette piste avait été évoquée avant d'être écartée. Au niveau national, "la tendance n'est pas bonne", a admis le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, au Grand Jury RTL - LCI - Le Figaro, reprenant les mots d'Olivier Véran samedi à Nice. Plus de 22 000 nouveaux cas de contaminations ont été enregistrés dimanche, le même niveau que samedi, et la pression hospitalière reste à un niveau élevé, avec plus de 25 000 malades du Covid hospitalisés dont près de 3 400 en réa. Et, le weekend ensoleillé a fait craindre un relâchement des gestes barrières. Le ministère de l'Intérieur a fait état dimanche de près de 4 600 verbalisations la veille dans toute la France pour non-respect du couvre-feu. "La tendance n'est malheureusement pas à desserrer la contrainte", a estimé M. Attal, réitérant que l'objectif du gouvernement est, autant que possible, d'éviter un troisième confinement. Vendredi, l'Elysée avait dit se donner 8 à 10 jours pour décider si les contraintes actuelles devaient être relâchées ou resserrées, selon des parlementaires de la majorité, qui ont participé à une vidéo-conférence avec la présidence de la République. (Avec AFP)