COVID : le gouvernement conseille "d’éviter l'Espagne et le Portugal" cet été
8 juillet 2021 à 12h37 par Iris Mazzacurati
Ces destinations, où le variant Delta a considérablement aggravé la situation sanitaire, pourraient
Crédit : CC0 - photo d'illustration
La France a conseillé jeudi à ses ressortissants "d'éviter l'Espagne et le Portugal" cet été, face à la propagation rapide du variant delta du Covid-19, sans pour autant interdire ces destinations.
"Ceux qui n'ont pas encore réservé leurs vacances, évitez l'Espagne, le Portugal dans vos destinations, c'est un conseil de prudence", a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, sur France 2. "C'est une recommandation sur laquelle j'insiste, il vaut mieux rester en France ou aller dans d'autres pays (...), on a une situation qui est particulièrement préoccupante", a-t-il ajouté, tout en soulignant que ces destinations restaient autorisées. "Attention, on va les décider dans les prochains jours, mais nous pourrons avoir des mesures renforcées", a-t-il précisé, en évoquant le Conseil de défense français prévu lundi 12 juillet.
Au Portugal, une situation sanitaire "aggravée"
Reconnaissant que la situation sanitaire de son pays s'était "aggravée", le ministre portugais des Affaires étrangères Augusto Santos Silva a fait valoir que "les inquiétudes d'un Etat ami comme la France" étaient "compréhensibles". "Il s'agit d'un conseil", a-t-il souligné dans une déclaration à l'agence Lusa, en précisant que les membres de la communauté portugaise de France pouvaient rentrer rendre visite à leur famille, car ces voyages figurent parmi les déplacements jugés essentiels. Clément Beaune est par ailleurs revenu sur la situation sanitaire partout en Europe, invitant les pays de l'Union européenne à la plus grande prudence. "On a vu des moments préoccupants, des stades en Hongrie où il n'y avait plus de jauge (...). Il faut être prudent (...). La pandémie n'est pas finie", a-t-il estimé. "Un pays comme la Grèce qui avait sans doute fait preuve d'un peu de laxisme ces dernières semaines a renforcé son dispositif de contrôle à l'entrée, tant mieux", a-t-il ajouté.
Seulement les 4 vaccins autorisés
Il a enfin insisté sur le respect des décisions de l'Agence européenne du médicament sur les vaccins. "Il faut que les vaccins qu'on reconnaît pour entrer sur le territoire soient vraiment limités à ceux dont on est sûrs, c'est-à-dire les quatre qui sont aujourd'hui autorisés en France et en Europe" (Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, NDLR), a-t-il martelé. "Il y a certains pays comme l'Espagne qui étaient tentés à un moment, ou qui ont fait, la reconnaissance de certains vaccins comme le russe ou le chinois. Nous, on dit à nos partenaires européens, attention, non pour ces vaccins", a poursuivi le secrétaire d'Etat. "Il faut aussi que les compagnies aériennes en particulier contrôlent ce dispositif, on sera extrêmement durs sur ce point". (Avec AFP)