Adama Traoré : une nouvelle expertise médicale sur les causes de sa mort

Publié : 8 février 2021 à 16h30 par Bertrand Loppin

Marche blanche organisée en hommage à Adama Traoré en juillet 2016.

Crédit : THOMAS SAMSON / AFP

Selon une nouvelle expertise menée par des médecins belges, un lien serait possible entre la mort d'Adama Traoré et son interpellation par les gendarmes. Ses antécédents médicaux n'auraient eu qu'une incidence secondaire. Ces conclusions contredisent les précédentes expertises médicales contestées par sa famille.

L’affaire de la mort d‘Adama Traoré est peut-être en train de connaître un nouveau tournant. Ce lundi 8 février, le magazine l’Obs a publié les conclusions d‘une nouvelle expertise menée par quatre médecins Belges. Cette nouvelle expertise a été commandée en juillet par les juges d'instruction chargés du dossier. Ces derniers avaient pris cette décision suite au dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux qui mettaient hors de cause les forces de l'ordre et qui contredisaient les experts de la justice


 


Les résultats de cette expertise étaient très attendus. L’affaire Traoré est devenue un symbole du débat lancé autour des violences policières. Dans ce nouveau rapport d‘expertise, la mort d‘Adama Traoré aurait été causée par un coup de chaleur, « aggravé » par les manœuvres d'immobilisation et de menottage des gendarmes et, dans une « plus faible mesure », par ses antécédents médicaux.


 


Le 18 juillet 2016, Adama Traoré décédait à la caserne de Persan, deux heures après son interpellation. Ce jeune gomme âgé de 24 ans avait été arrêté à Beaumont-sur-Oise après une course poursuite. Les faits ont donné lieu à une bataille d‘expertises entre les médecins missionnés par la justice et ceux choisis par la famille. Celle-ci accuse trois gendarmes d'avoir causé la mort d'Adama Traoré par une « asphyxie positionnelle », qu'ils auraient provoquée en ayant fait peser sur lui leur corps lors de l'interpellation par un « plaquage ventral ». En 2018, un premier collège d'experts, avait retenu des antécédents médicaux parmi les causes principales de l'asphyxie du jeune homme.