Les policiers de l’Île-de-France réclament des tenues anti-feu face aux émeutiers
7 septembre 2021 à 8h00 par Michaël Livret
Les policiers de l’Île-de-France réclament des tenues anti-feu face aux émeutiers
Crédit : Pixabay
Face à la recrudescence des agressions au mortier d’artifice, les policiers souhaiteraient être mieux protégés contre les risques de brûlures.
Mieux protéger les policiers. Un problème qui concerne tous les agents en fonction dans les quartiers sensibles de la région parisienne.
La venue du directeur central de la sécurité publique, Jean-Marie Salanova, ce mardi à Viroflay (Yvelines) ne devrait pas rester vaine. François Bersani, le délégué Unité SGP, doit l’interpeller sur un problème récurrent que vivent les policiers des quartiers sensibles et qui essuient régulièrement des tirs de mortiers.
Il en faudrait 5 fois plus !
Il demande que ses collègues, notamment ceux qui interviennent la nuit, soient équipés de tenue « non-feu ». Ces uniformes ne sont pas ignifugés, mais le tissu de ces combinaisons est traité pour ralentir la progression des flammes.
À l’heure actuelle dans les Yvelines, les policiers bénéficient de près d’une trentaine de ces vêtements sauf qu’il en faudrait 5 fois plus.
« Aujourd’hui seules les unités d’appui qui interviennent en QRR (quartier de reconquête républicaine) peuvent en disposer. Dans les Yvelines, deux villes sont concernées, Trappes et Les Mureaux. Nous demandons que les effectifs police secours de nuit dans toutes les cités, qui essuient régulièrement des tirs de mortiers, soient également dotés de ces tenues », explique dans Le Parisien le policier.
Cocktails Molotov
Dans toute la région parisienne, seules seize zones bénéficient de ce statut. Deux par département de grande couronne, deux dans les Hauts-de-Seine, quatre en Seine-Saint-Denis et quatre dans le Val-de-Marne.
Dernier exemple en date dans l’Essonne où depuis quatre jours, les scènes de violence se multiplient à Corbeil-Essonnes, Juvisy et Évry. Lundi soir, les poliiers ont par exemple été visé par des jets de projectiles et des cocktails molotovs, dnas le quartier sensible des Tarterêts.
À Paris et en petite couronne, qui dépend de la préfecture de police, la situation est la même et les syndicats nourrissent les mêmes revendications.