Le policier en cavale interpellé dans l’Essonne
18 mars 2024 à 11h25 par Michaël Livret
Le policier en cavale interpellé dans l’Essonne
Crédit : CCO
Placé en garde à vue pour des violences sur sa compagne, il avait profité de son hospitalisation pour fausser compagnie aux forces de l’ordre. Le fonctionnaire de police était depuis recherchés dans toute l’Île-de-France.
10 jours de cavale. Sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis sa fuite de l’hôpital le 8 mars, Xavier P. a été interpellé lundi 18 mars à Itteville (Essonne), confirme le procureur de la République d’Évry-Courcouronnes.
L’homme a été appréhendé par les policiers du commissariat de Juvisy-sur-Orge. L’homme, condamné pour viols et incarcéré en septembre avant d’être remis en liberté, avait été placé en garde à vue pour des violences sur sa compagne.
Le fonctionnaire de police de 45 ans doit maintneant être présenté à un juge d’instruction du tribunal d’Évry, en vue de sa mise en examen pour « violences sur conjoint ». Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
Condamné, libéré, évadé…
Dans la soirée du 3 mars, Xavier P. est placé en garde à vue au commissariat de Juvisy-sur-Orge pour des faits de violences présumées sur sa compagne. Elle vient de déposer plainte.
Le suspect fait alors valoir son droit à consulter un médecin qui, après examen, conclu que son état n’est pas compatible avec le régime de la garde à vue. Il est donc hospitalisé et placé sous la surveillance du corps médical.
Le 8 mars, il s’est échappé de l’hôpital, provoquant l’angoisse chez 3 de ses anciennes compagnes. Son signalement avait immédiatement été relayé dans tous les commissariats et toutes les casernes de gendarmeries en Île-de-France.
Suspendu de ses fonctions seulement trois mois après sa condamnation !
En septembre 2023, le quadragénaire avait été condamné par la cour d’assises de l’Essonne à 10 ans de réclusion criminelle pour viols, violences et agressions sexuelles sur trois femmes qu’il avait fréquentées.
Il avait immédiatement décidé de faire appel, et avait remis en liberté sous contrôle judiciaire deux mois plus tard. La justice avait ainsi estimé qu’il ne représentait pas de danger pour la société.
Initialement affecté à la préfecture de police de Paris, Xavier P. n’avait été suspendu que le 14 décembre dernier par sa direction, soit trois mois après sa condamnation aux assises.