JO 2024 : la menace des préavis de grève renouvelée par la CGT
7 mars 2024 à 11h50 par Rubens Constantino
La CGT menace de mettre en place des préavis de grève pendant les JO
Crédit : @Paris2024
Sophie Binet, n°1 de la CGT a annoncé sur franceinfo que le syndicat pourrait déposer, début avril, des préavis de grève dans les trois fonctions publiques durant la période des Jeux Olympiques.
« Ça fait des mois qu’on répète la même chose et que tout le monde s’en fiche. Ça commence à être fatigant », Sophie Binet n’a pas souhaité dissimuler son exaspération à quelques mois du lancement des Jeux Olympiques. Au contraire, la secrétaire générale de la CGT a annoncé ce matin au micro de franceinfo que des préavis de grève pourraient être déposés début avril sur la période des Jeux Olympiques, du 26 juillet au 11 août. Pour elle, il faut que « les jeux soient préparés d’un point de vue social ». Pour s’en assurer, Sophie Binet demande une réunion à Matignon afin que « le gouvernement prenne la mesure du défi social des jeux et prenne les décisions à la hauteur ». Déterminée à obtenir une reconnaissance des acteurs qui seront à l’œuvre durant les JO, la cheffe de file de la CGT rappelle que des « centaines de milliers de travailleurs » seront « percutés » par l’évènement. Elle souhaite ainsi que « le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années ».
Un « plan de recrutement » réclamé dans les hôpitaux
La situation hospitalière en Île-de-France est pointée du doigt par Sophie Binet qui met l’accent sur le manque de « moyens supplémentaires sur les hôpitaux franciliens », alors que la capitale fera face à « un afflux» (de millions de visiteurs) durant les JO. Mais ce n’est pas le seul secteur sur lequel la n°1 de la CGT demande des comptes au gouvernement. Elle vise les trois fonctions publiques (territoriale, d’état et hospitalière) et demande à cet effet que les primes de 1900€ promises aux policiers par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, soit les mêmes pour « les autres fonctionnaires ». L’inquiétude se forme également autour de « celles et ceux qui vont devoir travailler beaucoup plus que d’habitude avec des heures sup, des congés payés qu’ils ne pourront pas prendre. […] Comment est-ce qu’on va héberger tous les travailleurs et travailleuses qui devront venir en Île-de-France pour les JO ? ». Tant d’éléments qui éloignent de l'éventuelle « trêve sociale olympique », demandée par le président du comité d’organisation de JO, Tony Estanguet. Même du côté des transports, la situation est très instable avec des préavis de grève déjà déposés par la RATP. Le ministre des Transports, Patrice Vergriete, assure pourtant ne pas être inquiet des probables grèves dans les transports sur la période des Jeux Olympiques.