Il dénonce les pickpockets dans Paris : son compte TikTok est banni

Attention louable pour les touristes ou harcèlement de rue ? Le débat est ouvert à Paris. Un jeune homme de 16 ans vient d’être banni de la plateforme TikTok pour « harcèlement » et « intimidation ».

Dans l’une de ses vidéos, vue plusieurs millions de fois, l’adolescent accompagné d’autres personnes, cible une femme dans le quartier parisien de Louvre-Rivoli. Il l’accuse d’être une voleuse avant de la poursuivre dans la rue puis jusque dans le métro, avec des pancartes où l’on peut lire dessus : « pickpockets ».

Pour faire cette vidéo, le jeune tiktokeur s’était paré d'une attention louable : avertir les touristes de la présence d’un ou d’une pickpocket. D’autant plus dans le quartier ciblé, très prisé des visiteurs étrangers.

« Diffamation et incitation à la haine raciale »

Sauf que pour le réseau social chinois, c’est une forme de harcèlement et d’intimidation de poursuivre une femme dans la rue, quand bien même il serait prouvé qu’elle a commis un délit.

En plus, du bannissement de Tiktok, le jeune homme pourrait être visé par dans sanctions judiciaires. En France, le droit à l’image interdit d’afficher une personne sur les réseaux sociaux sans son consentement. Il est aussi potentiellement sanctionnable pour avoir violer la présomption d'innocence.

Pour ce contenu de moins d’une minute, le tiktokeur pourrait être attaqué pour diffamation et incitation à la haine raciale.

Une Italienne avait lancé "la mode"

Malgré les risques judiciaires, l’auteur a de nouveau publié la vidéo sur son nouveau compte. La première vidéo avait aussi été partagée sur d'autres plateformes, comme ici, où l'on peut la retrouver sur le compte X d'une internaute.

Le jeune Tiktokeur n'est pas le premier a entreprendre une telle démarche. L'année dernière, une Italienne était aussi devenue la star du réseau social Tiktok après avoir fait le choix de filmer les voleurs en criant au milieu des passants à Venise pour alerter sur la présence de pickpockets. Le tout en pleine rue pour sensibiliser les touristes. Les séquences mises en ligne avaient cumulé des millions de mentions "j'aime".