Des soignants privés de vacances à l'hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois

18 août 2021 à 11h00 par Michaël Livret

Le "plan blanc" a été déclenché en début de semaine par manque de personnel aux urgences. C'est le premier à le déclencher, cet été, en Île-de-France.

80% d’arrêts maladies aux urgences de nuit. L'hôpital intercommunal Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a déployé lundi le "plan blanc".


En cause : une saturation des urgences, non liée à l'épidémie de Covid. Il signifie un rappel massif des salariés, depuis lundi. Ils ont été contactés sur leur lieu de vacances, par téléphone, par mail, et par SMS, afin de les inciter à écourter leurs congés. "Urgent. Plan blanc. Besoin de renfort immédiat" ont-ils reçu par SMS. "Avez-vous la possibilité de rentrer plus tôt ?" a demandé la DRH, à cet infirmier, en l'appelant. "C'est presque du harcèlement" dit-il. 


Une surcharge exceptionnelle


Cette fois le Covid n'est pas en cause : "Il s'agit d'un hôpital en tension,  lié à un manque d'effectif" déplore Christophe Prudhomme, du SAMU de Seine-Saint-Denis, porte-parole de l'association des médecins urgentistes de France et délégué national de la CGT.80% des effectifs des urgences de nuit sont en arrêt maladie.


La direction évoque une surcharge exceptionnelle d'activité : les urgences de l'hôpital enregistrent habituellement, en août, 120 à 140 passages par jour, contre 180 à 220 ce mois-ci. Soit un tiers de plus.