Bientôt 10 ans pour l’académie de combat au sabre laser : notre entretien avec son fondateur
Publié : 4 juin 2024 à 13h05 par Estelle Lafont
Cette année encore RDV Stade Charléty pour le grand spectacle !
Crédit : @saberleague
Il s’appelle Adrien Koch-Forbin, c’est avant tout un fan de Star Wars, condition quasi sine qua non pour créer la Saber League, première institution de pratique du sabre laser en France. La 7e édition de l’Open de France approche à grands pas, Voltage s’est entretenu avec lui.
La pratique du sabre laser en France est arrivée presque en même temps qu’aux États-Unis, et le fondateur de la Saber League, Adrien Koch-Forbin est revenu sur plusieurs aspects lors d’un entretien.
« C’est d’abord parti d’une blague, puis les gens ont trouvé ça cool et très vite on s’est retrouvé à faire cours chaque jour de la semaine à Paris devant plus de 250 personnes » commence-t-il, « c’est devenu plus sérieux, avec une dimension plus profonde quand la fédération française d’escrime s’y est intéressée vers 2018/2019, ne serait-ce que pour l’aspect licence (…) c’est là que le phénomène a vraiment pris de l’ampleur ».
Que pour les fans de Star Wars ?
« Star Wars c’est devenu une culture à part entière, même sans avoir vu les films, n’importe qui connait le « je suis ton père » (…) mais certaines personnes s’en moquent et viennent pour d’autres raisons, certains n’ont pas trouvé leur sport, même dans les valeurs, il y une notion d’inclusivité, de mixité qu’on retrouve beaucoup dans la pop-culture » nous explique-t-il. Un public donc mixte, pas forcément fan de l’univers mais souvent proche de ces modèles et qui apprécie ces héros de fictions aux bonnes valeurs.
Le sport est mixte et rassemble d’après Adrien Koch-Forbin près de 2000 pratiquants et pratiquantes, « plus d’adultes que d’enfants d’ailleurs, car les 2 premières trilogies font plus échos aux adultes d’aujourd’hui » précise-t-il.
Qu’en est-il de la forme physique alors ? Contraignant ? Difficile ? Dangereux ? « En 10 ans on a eu très peu d’accidents, on retrouve les mêmes blessures qu’on peut trouver en escrime, des bleus, plus ou moins gros, des doigts abîmés » dit-il. Pourtant la discipline se pratique dans une zone type arène (carré de 7x7 mètres) et non pas en ligne, le côté acrobatique est aussi une part importante du spectacle et le sabre est rigide et non pas souple.
Mais hormis « si on a envie de performer sur le plan tournoi, il faut forcément se mettre une implication cardio, jambes (…) n’importe qui peut se mettre à ce sport assez rapidement, on a une belle proportion de pratiquants qui ne faisaient jamais de sport avant et qui sont toujours là 10 ans après, on a ceux qui viennent accompagner les copains, ceux qui trouvent ça juste drôle, c’est assez large » nous précise-t-il.
Parmi les réglementations en vigueur, une seule fait (presque) exception à la règle : les tenues. « Rien n’est interdit, sauf des accessoires et ajouts qui peuvent gêner, comme des chaînes, sinon ce qu’on a beaucoup ce sont les customisations de masques, les combattants et combattantes ne font pas forcément des tenues type chevalier Jedi, moi par exemple elle s’inspire d’un héros Marvel » nous dit-il. Le but avant tout est de rester confortable pour pratiquer, et très souvent les tenues sont plus « à visée sportive qu’un costume » enchaîne-t-il.
L’Open de France : 7e édition
Ce week-end du 7 et 8 juin a lieu l’Open de France de sabre laser, au même titre que l’Open d’Australie existe en tennis, le système de tournoi fonctionne comme l’ATP avec un nombre de points. Pour cet évènement les participants disposent de 5 points de vie par round (de 3 à 5 qui durent 1 minute 30 maximum) et doivent donc toucher les membres ou la tête et le tronc de leur adversaire.Amputé de 2 éditions avec le Covid, cette 7e manifestation va regrouper le plus grand nombre de combattants et donc, en termes statistiques, être le plus gros tournoi du monde.Parmi les compétiteurs, venus principalement d’Europe, « on a 3 gros espoirs français, Sébastien Bérard notre champion toutes catégories qui a tout gagné cette année et qui vise le grand chelem, et 2 poursuivants, Amaury Mouhtajjib et François Ducrohet, notre papa de la compétition puisqu’il a 45 ans » nous informe Adrien Koch-Forbin.
Pour ceux que ça intéresse, en vous acquittant d’1€ vous pouvez venir profiter du spectacle, mais si le cœur vous en dit vous pouvez soutenir l’organisation en offrant davantage à l’entrée. Hormis les combats vous aurez aussi l’opportunité de rencontrer des comédiens de doublage qui ont donné vie en français à certains personnages de la licence : Rendez-vous au Stade Charléty (Paris XIIIe) ces 7 et 8 juin, en nocturne (18h à 22h) vendredi soir et à partir de 10h le samedi.