Accident mortel à Paris : plainte du chauffeur contre Tesla France
21 mars 2022 à 10h38 par Michaël Livret
Trois mois après le dramatique accident de Tesla qui a fait 1 mort et 21 blessés dans le 13e arrondissement de Paris, l’avocate du conducteur a déposé plainte contre la firme américaine alors que la boite noire de la voiture est toujours en cours d’analyse.
La piste de la défaillance technique n’est pas exclue. Le chauffeur au volant d'un taxi électrique Tesla qui a provoqué un accident mortel en décembre à Paris a porté plainte vendredi contre le constructeur Tesla France pour "mise en danger de la vie d'autrui", a indiqué dimanche son avocate Me Sarah Saldmann.
"Mon client a toujours maintenu la même version : le frein ne fonctionnait plus, l'accélérateur s'est emballé et c'est pourquoi il dépose plainte pour +mise en danger de la vie d'autrui+", a expliqué Me Sarah Saldmann. La plainte a été déposée le 18 mars au parquet de Versailles, le siège de Tesla France se trouvant dans les Yvelines, à l'ouest de Paris.
Perte de contrôle
Une information judiciaire est déjà en cours à Paris, enquête dans laquelle le chauffeur de taxi a été mis en examen pour "homicide involontaire et blessures involontaires par véhicule terrestre à moteur" et placé sous contrôle judiciaire.
Cet homme aujourd'hui âgé de 57 ans, chauffeur de taxi depuis 25 ans et résident de l'Essonne, n'était pas en service le soir de l'accident mortel. Il circulait dans le 13e arrondissement de Paris à bord de sa voiture électrique Tesla avec sa femme et ses filles quand il a perdu le contrôle du véhicule.
Un mort et 21 blessés
Le taxi a percuté deux piétons, puis un conteneur à verre qui, sous le choc causé par la vitesse, a été projeté en l'air et a explosé au sol. Le véhicule a ensuite percuté un feu de signalisation, lui aussi projeté en l'air. Puis a terminé sa course dans une camionnette en circulation au milieu du carrefour, selon le récit d'une source policière. L'accident a fait un mort et une vingtaine de blessés.
Selon Me Sarah Saldmann, son client avait acheté son véhicule neuf, en août 2021. L'enquête vise à déterminer, en s'appuyant notamment sur des expertises techniques, si l'accident est le résultat d'une erreur humaine ou d'une défaillance technique. Les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), installés à Pontoise (Val-d’Oise), sont chargés de décrypter les données de la boite noire placée à l'intérieur du véhicule.