À Paris, les réfugiés ukrainiens sont accueillis dans un hall du parc des expositions de la porte de Versailles

Depuis le 4 mars, la préfecture de région Île-de-France a ouvert un nouveau point d’accueil pour les réfugiés venus d’Ukraine, dans le 15e arrondissement, au niveau de la Porte de Versailles. Les demandes d’hébergement d’urgence et de protection temporaire y sont enregistrées. Les files d'attente augmentent quotidiennement, et les associations s’attendent à une montée en puissance dans les prochains jours.

Des milliers d'Ukrainiens à aiguiller

Les premiers réfugiés ukrainiens sont arrivés sur le sol français, et 10 500 titres de séjour ont été accordés au motif de la protection temporaire, depuis le début de l’invasion russe.

À Paris, on s’organise en conséquence. Depuis le 4 mars, le principal centre d’accueil s’est installé Porte de Versailles, dans le 15^e arrondissement. Dès l’entrée, des files d’attentes conséquentes.

Dans le hall de 5 000 m2, les Ukrainiens peuvent se reposer, manger, bénéficier d'un accompagnement administratif, et surtout trouver des solutions d’hébergements. Des solutions trouvées grâce au travail des nombreux bénévoles. Eva, 34 ans, est originaire d'Ukraine. Elle vit à Paris depuis 4 ans et aide à la traduction :

"Je fais la traduction pour une dizaine de familles, sur un créneau de 2 ou 3 heures. Je parle ukrainien et russe, mais parfois j'ai du mal à comprendre les besoins des gens, même dans ma langue maternelle. Parce que les gens sont perturbés, et les démarches sont compliquées, donc on est parfois obligé d'improviser."

La grande question de l'hébergement

Différentes structures comme l'Armée du salut, la Croix Rouge ou Coallia sont présentes sur place pour accompagner les réfugiés, et leur proposer des solutions d'hébergement. 

Hélène Soupios-David est la directrice plaidoyer, international et vie associative pour France terre d'asile. Ils essaient de trouver des solutions sur le long terme pour les personnes en recherche de logement : "Notre rôle est de répartir les personnes en fonction des compositions des chambres, du nombre de membres dans les familles, etc. Ensuite, chaque préfecture coordonne au niveau local, avec les acteurs associatifs qui sont implantées sur leur territoire."

Depuis le début du mois, 50 072 nuitées hôtelières ont aussi été proposées en Île-de-France. Des lits sont quand même mis à disposition au sein du hall du parc des expositions, mais ces solutions temporaires ne servent que pour les personnes en transit, qui rejoignent dans la foulée l'Espagne, le Portugal, ou encore l'Italie.

Pour ce qui est de l’hébergement chez les particuliers, beaucoup de propositions ont été reçues. Mais les préfectures analysent minutieusement chaque dossier, afin de savoir si les conditions d’hébergement proposées correspondent aux différents profils.